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Traversée de Nikki GEMMELL

Par Lecturissime

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♥ ♥ ♥

Une traversée pure et glaciale


L’auteur :

Née dans une famille de mineurs au sud de Sydney, Nikki Gemmell voulait devenir écrivain depuis qu'elle a dix ans, mais après ses études à l'université de technologie de Sydney, elle devient journaliste et travaille pour la radio. Sept ans plus tard, en 1995, Triple J Radio l'envoie en Antarctique pour couvrir une expédition scientifique, expérience qui change sa vie. Après le décès de l'homme dont elle était tombée amoureuse, le chagrin lui fait comprendre l'importance de suivre son coeur et de faire ce dont elle a envie. Elle publie son premier roman, 'Shivers', en 1997 (' Traversée', 1999) qui s'inscrit dans ce désert de glace, et situe son deuxième roman, 'Cleave' (2000, 'Noces Sauvages') dans le désert australien de Alice Springs, où elle a vécu plusieurs années, en tant que journaliste parmi les Aborigènes. 'Lovesong', (2001, 'Lovesong', 2001), qui se passe dans une communauté religieuse stricte et ensuite à Londres, est le troisième volet de sa trilogie sur des femmes dans des environnements ardus. Elle change de registre avec son quatrième roman, 'The Bride Stripped Bare' (2004, 'La Mariée mise à nu', 2007), une confession féminine sur le sexe, initialement publié à titre anonyme. Nikki Gemmell a contribué à des articles pour divers magazines et journaux, et ses écrits figurent dans plusieurs anthologies. Elle a également été productrice pour le BBC World Service.

L’histoire :

Fin, une jeune journaliste de Sydney, fatiguée de sa vie citadine et des faits divers sordides, saisit l'occasion qui lui est offerte de couvrir une expédition scientifique en Antarctique. Ce désert blanc, le plus inhospitalier de tous, continent de légendes et de souffrances, n'est-il pas l'une des dernières frontières de notre monde ? Durant la traversée, elle apprend à vivre dans la promiscuité du bateau, dans cette micro-société cosmopolite et essentiellement masculine où le regard de l'autre prend une importance considérable. Le monde clos du bateau et des campements a ses règles et ses tabous que Fin met à mal lorsqu'elle tombe amoureuse. La vie sur le continent sauvage se révèle à la fois dure et enthousiasmante, âpre et enrichissante. (Présentation de l’éditeur)

Ce que j’ai aimé :

-   Le style de la jeune narratrice est à la fois journalistique, simple et direct, tout en sachant s'envoler quand nécessaire vers de beaux horizons lyriques. Elle nous emmène dans son univers avec facilité, à la rencontre de ces hommes et de ces femmes coupés du monde, scientifiques pour la plupart, qui, par passion, vont à la rencontre d'un monde blanc et pur. 

« Je n’ai pas dit à Max que ce que je souhaite trouver dans ce voyage, c’est une atmosphère pas compliquée. C’est difficile à expliquer. Je voudrais me poser dans ma peau, avoir un corps détendu, oublier mon existence citadine surchargée. » (p. 56)

  

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   Les paysages sont enchanteurs, appartenant à ces terres vierges qui permettent oubli et renaissance. La pureté du monde qui entoure les personnages leur ôte de l'esprit toute fioriture inutile pour les mener à l'essentiel, au coeur d'eux-mêmes.

« Ces moments exquis où on se tient sous une falaise de glace. La glace fait penser à du cristal de Waterford, elle est lisse et dure comme un diamant. Et puis, entendre le vent tout autour, entendre la glace craquer, exploser et, ensuite, se taire. Oh ! ma chérie ! Ecouter simplement le néant, ponctué par la glace qui éclate. La glace palpite de bruits, mais il faut se taire pour l’entendre. » (p. 162)

- Un récit original dans un monde glacial qui encourage des relations humaines fortes...

Ce que j’ai moins aimé :

- Certains passages liés à la relation amoureuse m'ont semblé un peu plats, flirtant avec les clichés. 


Premières phrases :

« Ils m’ont installée dans une petite chambre blanche, calme, et c’était la chose à ne pas faire. Un jour, Rick est venu et m’a emmenée dehors, où l’air vibrait d’odeurs, de couleurs et de bruits. »

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