A las cinco de la manana…
Tempête du Geyser
La campagne ronronnait, la France s’ennuyait. Et puis il y a eu un éclair subit (un sondage montrant que sans Marine Le Pen, Sarkozy fait 33% au premier tour), un roulement lointain (la polémique sur la civilisation de Guéant) et quelques jours après, les nuages sombres de la droitisation se sont accumulés dans le ciel de la Sarkozie. Averse de valeurs le samedi.
Et puis, tempête et fureur qui s’abat : on nous annonce une candidature cette semaine de Sarkozy, et un meeting UMP de soutien un peu improvisé à Marseille le 19 Février.
La Divine Surprise
Pourquoi ce blietzkrieg qui est une double rupture, par rapport à la posture rassembleuse du début de campagne (« Sarkozy est un président et pas le candidat de la Droite ») et à la stratégie affichée (« Nicolas ne se laisse pas dicter son agenda; il rentrera en campagne tardivement en mars ») ?
Ma thèse est que Nicolas Sarkozy s’est rendu compte que Marine Le Pen n’aurait peut-être pas ses parrainages. Si cela devait être le cas, se produirait un cataclysme démocratique et l’entrée en campagne de Sarkozy pourrait dérailler par contrecoup.
En effet, il sera difficile de ne pas voir dans le retrait de Le Pen une « divine surprise » pour le candidat UMP, avec la possibilité que les électeurs FN se vengent. D’où l’idée d’une entrée en campagne permettant dans ce cas de désamorcer la fronde…
Vae Victis
A l’inverse, si in fine Marine devait être « repêchée », les sondages montrent que pour être au second tour, Nicolas Sarkozy devra faire baisser Marine Le Pen. D’où l’idée de débuter dès maintenant la reconquête de l’électorat frontiste.
Il y a quelques jours, je cherchais la clé du cadenas : la voici. Il y aura un mort : Sarkozy ou Le Pen. Faites-vos jeux…
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