Sarkozy utilise la méthode Bush pour tenter de se faire réélire.

Attention ! Les jeux sont loin d'être faits, et il y en a beaucoup qui à gauche croient que pour le sieur Sarkozy les carottes sont déjà cuites ! Il est même possible que parfois, pression médiatique oblige, j'ai cédé moi aussi sur ce blog à cette tentation.

 Dois-je rappeler que l'actuel président est un animal politique, une bête de campagne, que la droite pour conserver le pouvoir est capable de toutes le bassesses, de toutes les manipulations ? Une campagne électorale n'est jouée qu'au moment des résultats, et ce d'autant plus que celle-ci, dans un contexte de crise aigue, s'annonce plus insaisissable, plus volatile que jamais. Rien que pour cela, il ne faut pas considérer que Nicolas Sarkozy est battu. Mais il y a en outre une autre raison : pour sa réélection, Nicolas Sarkozy a décidé d'utiliser la méthode de George W. Bush, méthode qui a montré une certaine efficacité, puisque le président américain s'est fait réélire.

Cette tactique est simple est repose sur un constat : la majorité de l'électorat (aux Etats-Unis comme en France) penche à droite. Pour notre pays, il suffit d'additionner les scores que les sondages prédisent à Nicolas Sarkozy, François Bayrou et Marine Le Pen pour s'en rendre compte. Pour se faire élire, le candidat de la droite doit donc faire en sorte que tous ses électeurs potentiels votent pour lui.

A partir de constat, George Bush avait mis le paquet sur les valeurs traditionnelles de la droite : la religion, l'ordre, le patriotisme. Exactement ce qu'est en train de faire Nicolas Sarkozy. Il donne des gages aux croyants en refusant le mariage homosexuel ou l'euthanasie, et nous ressert le couplet sur l'immigration. Le but est évident, fédérer autour de lui l'électorat le plus radical tenté par l'extrême-droite. Mais évidemment, cela ne peut suffire, la droite française n'étant pas homogène, c'est pourquoi à l'évidence, d'ici au mois d'avril, comme il l'avait fait en 2007, Nicolas Sarkozy va aller sur le terrain de la gauche, histoire de séduire les électeurs du centre qui lui font défaut.

Le grand avantage de cette tactique, c'est qu'elle permet de masquer le bilan. Et quand on voit la façon dont les médias depuis quelques jours nous envahissent de Sarkozy et de sa future déclaration de candidature, on se dit qu'avec leur complicité, il a peut-être une chance de réussir. D'autant plus qu'en face, le candidat socialiste paraît bien falot. Attention, l'animal Sarkozy n'est pas mort !

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