Elizabeth Grant, plus connue sous le pseudonyme Lana Del Rey, est devenue, en l’espace de quelques mois, un phénomène musical viral absolument incontournable. Qu’elle séduise et envoute, ou qu’elle intrigue quant aux raisons de son succès, Lana ne laisse personne indifférent, et continue à faire parler d’elle, notamment grâce à une dose non négligeable de controverse, un des ingrédients indispensables pour alimenter un buzz. Elle a sorti le 27 janvier dernier son premier album studio sous le nom Lana Del Rey, un album intitulé “Born To Die”. Un album très attendu, puisqu’il représenterait symboliquement la transition pour Lana entre le statut de phénomène viral en chanteuse reconnue, tant par le public international que l’industrie musicale elle-même. Pour cet album, entièrement co-écrit par Lana, cette dernière s’est entourée des producteurs Emile Haynie (Eminem, Kanye West, Lil’ Wayne), Rick Nowels (Nelly Furtado, Dido, Cee-Lo Green), Chris Braide (Kylie Minogue, Sia, Pixie Lott), Al Shux (producteur du hit “Empire State Of Mind” de Jay-Z et Alicia Keys) et Jeff Bhasker (Beyoncé, Alicia Keys, Kanye West). Mon collaborateur Dido B. se joint à moi pour cette review croisée dans laquelle nous analyserons les douze titres présents sur cet album, individuellement et dans leur globalité. Check it out :
Born To Die
Dido B. : L’album s’ouvre d’une manière assez particulière. Après une entrée en matière relativement dynamique, cette chanson prend très vite une tournure beaucoup plus posée et intrigante. Puis vient la voix de Lana, nonchalante à outrance, mais étrangement envoutante. On sent très vite qu’elle appartient à un univers bien particulier alors que la chanson prend en intensité à partir du refrain. J’ai tout de suite été marqué par l’aisance déconcertante avec laquelle elle parvenait à jongler entre une voix douce, fragile, limite timide et une voix beaucoup plus affirmé, taquine voir même arrogante. Ce titre est une vraie merveille. Les arrangements instrumentaux sont justes parfaits et donnent à cette chanson toute la dimension tragique dont elle a besoin.
Note : 8/10
Kay : Ce titre a en quelque sorte marqué un renouveau dans mon appréciation de l’univers de Lana Del Rey. Impossible de passer sous silence l’impact du superbe clip réalisé par le réalisateur français Yoann Lemoine, qui a su capturer l’essence tragique et mélancolique du titre pour le mettre en valeur de manière époustouflante. Mention spéciale à la partie envoutante “Come and take a walk on the wild side, let me kiss you hard in the pouring rain…You like your girls insane” et au texte d’une manière générale. Certainement l’un des titres les plus aboutis de l’album.
Note : 8,5/10
Off To The Races
Kay : Un titre aux lourdes influences Hip Hop, un beat déstructuré, une alternance entre voix pleine et voix de tête…Tous ces ingrédients pour un résultat réussi, preuve que Lana peut proposer autre chose que des slows/mid-tempo langoureux et/ou anesthésiant, et qu’elle se débrouille comme un charme sur des rythmiques un peu plus accélérées. Toutefois, face à une construction mélodique plutôt complexe dans la prestation vocale de Lana sur ce titre – en particulier dans le bridge- je reste très curieux de l’entendre exécuter ces “acrobaties” en live.
Note: 7,5/10
Dido B. : WOW. Juste WOW. Après avoir écouté cette chanson pour la première fois j’étais tout simplement bouche bée. Je ne pouvais imaginer, qu’un titre aussi énorme pouvait être créé par l’Homme. Ok, bon j’exagère peu être un (tout petit) peu, mais je n’en pense pas moins. Ce titre est la démonstration même de la versatilité de Lana Del Rey. On pourrait croire qu’il s’agit de trois chansons totalement différentes qu’on aurait grossièrement emboitées, mais pourtant le résultat est plus que réussi. On peut percevoir dans cette chanson des sonorités Hip Hop, Pop et Indie que Lana manie avec brio. La facilité avec laquelle elle parvient à changer son timbre de voix, c’est tout simplement sublime. Complètement déstructuré, non conventionnel, ce titre est selon moi LE titre de cet album.
Note : 10/10
Blue Jeans
Dido B. : Après deux gros titres, Lana temporise et nous offre une chanson beaucoup plus calme. C’est en prenant sa voix de petite effrontée qu’elle avance sur ce titre qui est assez monotone à mon avis. Sa prestation vocale est par contre encore une fois vraiment bonne, assurant aussi bien dans les aigus que dans sa voix pleine. Le bridge est vraiment la meilleure partie selon moi. En plus d’être très plaisant, il redonne un peu de punch à cette chanson qui pourrait très facilement devenir ennuyeuse.
Note : 6/10
Kay: J’ai dans un premier temps trouvé ce titre totalement inintéressant, avant d’avoir une sorte de révélation, notamment grâce à ce refrain que je n’ai pu me sortir de la tête pendant deux bonnes semaines. Il semblerait que je sois vraiment sensible au timbre de la voix de Lana quand elle passe en voix de tête. Et si l’on ajoute à ce timbre cette superbe mélodie, l’on obtient tous les éléments pour une addiction désormais assumée. Un titre brillant qui, grâce à un mélange intelligent et mesuré d’influences Hip Hop et de sonorités Pop indie, revêt un caractère caméléon et est ainsi susceptible de plaire à une multitude de publics. Un petit coup de cœur en ce qui me concerne.
Note : 8/10
Video Games
Kay : Il m’a bien fallu deux ou trois mois avant de comprendre ce qui avait bien pu causer un tel engouement pour ce titre, et parvenir à apprivoiser l’essence du titre. Un processus rendu possible grâce à cette incroyable version dubstep de Liam Walds, qui a réussi à mettre en valeur, à mes yeux, cette mélodie tout simplement fantastique qui était autrefois noyée dans un excès de mélancolie, pour un résultat que je trouvais au mieux soporifique, au pire générateur de tendances suicidaires. Je suis aujourd’hui à même d’apprécier ce titre, à petite dose toutefois.
Note: 7 /10
Dido B. : A l’instar de “Blue Jeans”, “Video Games” est une ballade douce, voire un peu ensorcelante ou soporifique pour certains. Le véritable point fort de ce titre, selon moi, est la voix de Lana. Les instruments utilisés mettent clairement en avant celle-ci, ce qui lui donne une certaine profondeur, une certaine authenticité. A vrai dire, je n’avais pas du tout accroché à cette chanson lors de ma première écoute. Je n’ai réussi à l’apprécier réellement qu’après mettre habituer à l’univers musical de Lana. Aujourd’hui, je trouve ce titre vraiment réussi, je ressens enfin le petit truc qu’il me manquait pour y accrocher totalement.
Note : 7,5/10
Diet Mountain Dew
Kay : Un nouveau titre aux lourdes influences Hip Hop Old School délectables. Une belle surprise sur cet album, sur lequel je ne m’attendais pas à retrouver autant ce style, aussi bien exploité qui plus est. Un titre toutefois assez répétitif, un peu trop basé sur les refrains et dont on a la sensation d’avoir fait le tour au bout de deux minutes. Cette chanson n’en reste pas moins plaisante, notamment grâce à ces “You’re no good for me, baby I want you…” particulièrement catchy et addictifs, et un refrain mélodique en accord parfait avec le beat percutant et soigné. Love it!
Note: 7,5/10
Dido B. : Finie l’atmosphère dépressive, Lana se réveille et nous offre un mid-tempo retro très agréable. On se croirait de retour aux années 40, ce qui n’est pas une si mauvaise chose que ça. Lana semble très à l’aise dans ce style, le beat est entrainant, le refrain est très bon mais les couplets restent les parties de cette chanson que je préfère. La voix de Lana y est vraiment valorisée et je ne peux qu’apprécier.
Note : 7/10
National Anthem
Dido B. : Lana revient aux sonorités urbaines et nous offre une version beaucoup plus aboutie que celle qui a filtré il y a quelque mois. Je n’y avais pas du tout accroché d’ailleurs, mais là je dois dire que je suis tombé sous le charme de cette version dès la première écoute. Le refrain est catchy et vraiment plaisant. Ce titre à l’étoffe d’un single selon moi.
Note : 7,5/10
Kay : Ce titre me laisse un peu perplexe. Je trouve les couplets complètement dérisoires comparés à la puissance du refrain, duquel émane une sensation épique et fédératrice. Comme l’indique son titre, cette chanson, tout du moins son refrain, a la carrure d’un véritable hymne. Beaucoup se sont insurgés à la découverte de la version finalisée de ce titre sur l’album “Born To Die”. Le consensus semble être de lui préférer la version démo qui avait filtré quelques semaines auparavant, mais en ce qui me concerne, la version finalisée est de loin supérieure, notamment grâce à ce beat retravaillé et beaucoup plus valorisant à mon sens.
Note : 7,5/10
Dark Paradise
Kay : Un titre très plaisant, mais qui semble toutefois manquer d’une identité propre si l’on le découvre après “Born To Die” et “Blue Jeans”. “Dark Paradise” ressemble en effet à un savant mélange de ces deux titres, tant dans la construction que dans la mélodie et les sonorités utilisées pour le beat. Pris individuellement, le titre révèle un énorme potentiel, grâce à une thématique aussi (faussement?) mystérieuse qu’accessible à la masse, mais aussi grâce à un refrain dont la mélodie vous reste dans la tête. Pris dans la globalité de l’album, ce titre ressemble à du recyclage et perd un peu de son éclat, à mes yeux en tout cas.
Note : 7/10
Dido B. : Je ne vais pas passer par 4 chemins, cette chanson est une pure merveille! Lors de ma première écoute, dès que j’ai entendu les premières notes chantées par Lana je me suis dit « Seigneur prends le contrôle, je ne peux pas, cette chanson va être EPIC ». Et elle l’est! Les arrangements vocaux sur les complets sont tout simplement géniaux. Quant au beat, il dégage une certaine tension, ce qui donne une certaine intensité à cette chanson, le tout accentué par le timbre de voix de Lana. Puis on arrive au bridge et on ressent comme une libération. Comme si on venait de relâcher toute la tension accumulé lors des couplets. C’est tout simplement génial. J’en ai la chair de poule. Le seul bémol est le refrain, qui selon moi, est un peu faible par rapport au reste de la chanson.
Note : 9,5/10
Radio
Dido B. : Il doit surement s’agir de l’un des titres que j’apprécie le moins sur l’album. Il n’est pas vraiment hostile à mes oreilles, à vrai dire il n’est pas mauvais, mais je le trouve beaucoup trop fade. Je n’y accroche pas. Je ne perçois rien dans cette chanson qui pourrait la faire totalement décoller ou la démarquer des autres titres du même style.
Note : 5,5/10
Kay : Arrivé à ce stade de l’album, je dois avouer que les titres commencent à se ressembler un peu trop les uns les autres, et ce qui pourrait sembler être une cohérence artistique se transforme en répétitivité peu valorisante pour l’album. Même remarque donc que pour le titre précédent, à savoir qu’il s’agit d’un titre qui, écouté indépendamment de l’album, révèle de véritables atouts : une mélodie extrêmement sensuelle mise en valeur par la voix atypique de Lana ainsi qu’ un beat mélodique qui parvient à rester contemporain en dépit d’une forte présence d’éléments old school. Mais j’ai la sensation que les beats deviennent interchangeables tant ils sont similaires.
Note : 6,5/10
Carmen
Kay : Un titre qui va à Lana comme à un gant, exploitant le thème de la femme fatale qui semble lui coller à la peau dans la presse grâce à sa plastique de pin-up old school. Une chanson une nouvelle fois très sensuelle, avec des passages parlés ou susurrés, mais que je trouve dans l’ensemble assez ennuyeux. Le changement de rythmique du refrain n’y fera rien. Seule la voix de tête de Lana dans les refrains parviendra à me sortir de ma torpeur, l’espace de quelques toutes petites secondes.
Note : 4,5/10
Dido B. : Ici encore le changement de tonalité de Lana m’impressionne. On a même parfois l’impression qu’il s’agit de deux chanteuses différentes. Ce titre est pas mal du tout. Il se démarque clairement des autres titres de l’album. La performance vocale de Lana ici est vraiment appréciable. Tout cela semble si facile pour elle, c’est vraiment déconcertant par moment. Mention spéciale à la partie en Français.
Note : 6,5/10
Million Dollar Men
Dido B. : Lana ressort à nouveau son côté dépressif et nous offre une ballade assez intense. Elle joue ici la femme fatale, antipathique mais surtout sensuelle. Elle dévoile une facette un peu plus profonde de sa voix et ce n’est pas pour me déplaire. J’aime beaucoup. Cette chanson à tout à fait sa place sur cet album selon moi.
Note : 7/10
Kay : Un titre dont l’intérêt repose essentiellement sur la superbe prestation vocale, quoi qu’un peu déroutante, de Lana qui parvient à valoriser une mélodie qui aurait pu sembler un peu trop banale. L’utilisation de sonorités atypiques saturées dans le beat confère au titre des sonorités alternatives très intéressantes. Un titre engageant, qui exulte de cette fameuse mélancolie sensuelle, marque de fabrique de Lana. Je suis sous le charme.
Note : 7,5/10
Summertime Sadness
Kay : Dès les premières notes, j’ai envie de chanter “Tell me I’m your national anthem”! Pour vous dire à quel point ces titres se ressemblent à mon sens. Je ne vais pas me répéter, vous devez avoir compris le schéma maintenant. J’affectionne ce titre, j’aime la mélodie du refrain et la sensation hymnique qui s’en dégage, j’apprécie les couplets et le phrasé nonchalant de Lana… mais un manque cruel de diversité se fait sentir.
Note: 6,5/10
Dido B. : Clairement l’un de mes titres préférés. J’ai eu un véritable coup de cœur pour cette chanson! L’effet crescendo qu’il y a entre le couplet et le refrain est vraiment superbe. On sent tout le chagrin qu’exprime Lana dans cette chanson, se déverser petit à petit, pour enfin couler à flot dans la dernière partie. Et quand celle-ci gagne encore en intensité, c’est tout simplement génial. Le violon offre vraiment une valeur ajoutée à ce titre. Moi je dis un grand OUI. Bizarrement, cette chanson me rappelle assez l’univers de Florence + The Machine.
Note : 9 /10
This Is What Makes Us Girls
Dido B. : Ce titre a été une véritable surprise pour moi. J’étais tombé sous le charme de la démo qui avait un tempo plus rapide mais qui était malheureusement beaucoup moins aboutie. Je n’aurais jamais pensé qu’on aurait pu amélioré cette chanson à ce point. Les nouveaux arrangements et la nonchalance de Lana donnent un côté beaucoup plus profond et intense à ce titre qui était à la base assez superficiel. Note : 8,5/10
Kay : Certainement le titre le moins intéressant de l’album en ce qui me concerne. Aucune surprise, et aucun élément pour compenser l’absence de surprise. Un titre extrêmement prévisible et fade… drôle de façon de clôturer un album ! Et qu’un titre comme celui-ci ait été préféré au sublime “Without You”, relégué au rang de bonus, me dépasse complètement. “Without You” aurait été absolument parfait pour conclure en beauté! Note : 3,5/10
CONCLUSION
Dido B. :« Born To Die » est un véritable diamant à l’état brut selon moi. Lana nous offre ici un album cohérent, avec un univers bien particulier. Slalomant entre des sonorités Indie, Hip Hop et Pop, elle nous fait la démonstration de sa versatilité artistique tout en gardant un style propre à elle. Ne m’étant pas laisser influencer par l’encensement du personnage qu’est Lana Del Rey par les médias, je n’avais aucune attente particulière concernant cet album. Même si je dois avouer que les titres qui avaient filtré avant la sortie de celui-ci m’avait mis l’eau à la bouche, je ne m’attendais vraiment pas à tomber sur un album de cette qualité. Certes, je le trouve très bon, mais il a aussi pas mal de points faibles. On dit bien que la perfection n’existe pas après tout. En poursuivant sur cette voix, tout en tirant des leçons de ses erreurs, Lana ne pourra qu’aller en s’améliorant. Je pense qu’avec le temps et évidemment plus d’expérience, elle pourrait nous proposer dans un futur (espérons pas si lointain que ça) quelque chose de vraiment énorme. Le talent est là. Elle est une artiste. Je suis vraiment tombé sur le charme de ce petit brin de femme. Je suivrais bien entendu l’avancé de sa carrière, qui j’espère sera longue et fleurissante.
NOTE GENERALE : 7,6/10
Kay : C’est un résultat plutôt mitigé en ce qui me concerne. “Born To Die” avait tout le potentiel pour marquer une entrée triomphante de Lana Del Rey en terme qualitatif et créer ainsi la surprise face à ses nombreux détracteurs. Il faut dire que l’album était attendu au tournant, revers de la médaille logique face aux acclamations disproportionnées de certains qui n’ont pas hésité à parler d’une naissance d’une icône avant même que l’album ne sorte. Et ce sont peut-être ces cris au génie et au chef-d’oeuvre qui desservent Lana et atténuent injustement sa crédibilité. Je ne crierai pas au génie, mais je me contenterai de souligner la solidité d’un effort, d’une initiative artistique, d’une approche atypique. Loin d’être parfait, “Born To Die” offre tout de même un univers extrêmement intéressant qui se démarque de manière assez drastique de l’uniformité musicale imposée par l’industrie. Grâce à un mélange inédit d’influences Hip Hop, Soul, Jazz et Pop indie, Lana a su imposer son propre style, reconnaissable d’emblée, et c’est tout ce que l’on attend d’une nouvelle artiste. Sa démarche artistique audacieuse mérite ainsi une véritable reconnaissance à mon sens.
Là où l’album pèche, c’est par cet excès de zèle dans la cohérence de la démarche artistique, qui se trouve ainsi rapidement limitée et sujette à une dose un peu trop flagrante de recyclage. Il serait particulièrement aisé de faire un mégamix avec quasiment toutes les chansons présentes sur cet album, sans avoir à se forcer le moins du monde. Les beats et les mélodies apparaissent comme interchangeables, et cela réduit de manière considérable la qualité globale de l’album, qui semble ainsi très répétitif et peu varié. Un aspect d’autant plus regrettable que, pris individuellement, les titres apparaissent très aboutis et offrent un potentiel marqué. Je suis néanmoins enclin à accorder un peu plus de temps à Lana pour qu’elle mûrisse un peu plus artistiquement, qu’elle diversifie son éventail de collaborateurs et qu’elle puisse continuer à exploiter ce talent indéniable et cet univers incroyable dont elle nous a donné un aperçu avec cet album. Pour un premier essai, je trouve cela encourageant et prometteur, et c’est surtout ce que je souhaite retenir de “Born To Die”.
NOTE GENERALE : 6,8 /10
NOTE GLOBALE : 7,2/10
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