Mise en examen du député-maire Eric Woerth
Eric Woerth a été mis en examen pour trafic d'influence passif commis par une personne investie d'un mandat électif public. Cette mise en examen vise les relations entre M.de Maistre et M.Woerth. La justice cherche à établir des faits qui concerneraient la relation entre ces deux hommes. D'un côté un administrateur de fortune et de l'autre un responsable politique de l'UMP puis ministre de la République : y a-t-il eu utilisation par Eric Woerth de ses fonctions et de ses bonnes relations avec M. de Maistre pour en tirer un bénéfice personnel ou en faire bénéficier ses proches ? La presse a en effet évoqué le fait que l'ancien ministre avait permis à M. de Maistre d'obtenir la légion d'honneur et l'a mis en relation avec le fait que l'épouse de M. Woerth a été embauchée chez Clymène, société chargée d'administrer la fortune de Mme Bettencourt, et dirigée par M. de Maistre.
La justice s'intéresse aussi à ses fonctions d'ancien trésorier de l'UMP et de la campagne de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2007. En effet M. Woerth doit répondre des accusations formulées contre lui par l'ancienne comptable des Bettencourt, Claire Thibout, qui a affirmé avoir remis en janvier 2007 à l'ancien homme de confiance de Mme Bettencourt, Patrice de Maistre, et à la demande de celui-ci, 50.000 euros en liquide dont elle a dit avoir compris qu'ils étaient destinés à Eric Woerth pour le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. L'ancienne comptable avait également avancé qu'elle pensait que 100.000 autres euros, également destinés à Eric Woerth pour cette campagne, avaient été retirés par Patrice de Maistre sur des comptes des Bettencourt en Suisse. La mise en examen concerne pour cette enquête la qualification de recel de financement illicite de parti politique. L'UMP aurait-elle touché les sommes évoquées par Mme Thibout ? Eric Woerth a-t-il participé à cette supposée et illicite transaction ?
Pour l'heure le député-maire de Chantilly réagit vivement à toutes ces accusations, il "conteste tous les faits" qui lui sont reprochés dans l'affaire Bettencourt, affirmant qu'il n'y avait "aucune preuve" contre lui, dans un entretien publié par le Figaro sur son site internet. "Depuis le début, tout ce dossier est à charge contre moi, et je le vis comme une profonde injustice. Mais je n'ai pas peur, car j'ai la conscience tranquille" a déclaré le député-maire de Chantilly qui dit qu'il s'engage dans la campagne en faveur de Nicolas Sarkozy.