Choquant bien sûr, parce qu’au lieu d’apporter des solutions, il préfère mettre en scène la culpabilisation de ceux qui
subissent ses erreurs politiques, pour mieux s’en dédouaner. Qui peut croire pourtant, que les 6,2 millions de Français qui s’inscrivent chaque année à Pôle emploi le font par plaisir ou par
paresse ? Choquant encore, parce que les Français, en quête de vérité de la part des politiques, savent pertinemment que le Président sortant feint grossièrement d’ignorer qu’il existe déjà
des obligations drastiques et graduées qui pèsent sur les demandeurs d’emplois aujourd’hui. Comment expliquer autrement que nombre d’entre eux sont régulièrement radiés des listes de Pôle
emploi ? Choquant toujours, parce que passer par un référendum sur un sujet qui aurait nécessité de consulter sereinement les partenaires sociaux, c’est nier l’essence même de la démocratie
sociale. Si Nicolas Sarkozy voulait casser le dialogue social dans notre pays, il ne s’y prendrait pas autrement !
Depuis 2007, et sous la responsabilité de Nicolas Sarkozy, la France compte un million de demandeurs d’emploi supplémentaire.
Pour échapper à son bilan, Nicolas Sarkozy s’en prend aux victimes de sa politique, lui qui promettait en 2007 de ramener le chômage à 5 % alors qu’il frôle aujourd’hui les 10%.
Avec François Hollande, nous avons conscience que notre tâche ne sera pas d’accuser ni de diviser les Français, mais bien de
redresser la France : par une politique de l’emploi ambitieuse qui se basera une industrie forte, par une fiscalité qui sera mise au service de la croissance et par une plus grande
solidarité intergénérationnelle au sein même des entreprises avec l’instauration d’un contrat de génération et la création de 150. 000 emplois d’avenir.
Quand Nicolas Sarkozy attaque les chômeurs, François Hollande, lui, veut s’attaquer au chômage.
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Alain Vidalies
Secrétaire national au travail et à l'emploi