Cela va faire presque deux ans qu’Amy Reeder s’est vu donner l’opportunité de travailler sur Batwoman, et après un #0 paru en novembre 2010 où elle composait les dessins sur la partie dédiée à Kate Kane, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’attente de voir son rendu sur l’héroine de Gotham fut extrêmement longue. Et d’une manière logique, cette attente a pu générer des craintes ou des interrogations-comment allait-elle donner sa version du personnage-une comparaison avec le style si particulier de JH Williams étant un raccourci facile mais inévitable.
Je vous le dis tout de suite, c’est un sujet totalement inintéressant de vouloir comparer le style de ces deux artistes sur Batwoman. Ce qui est plus judicieux par contre, c’est de faire la relation entre ce numéro et les précédents travaux de Reeder, notamment avec Madame Xanadu, dont elle a réussit à apporter jeunesse et fraîcheur à ce personnage tout au long de la série.
J’ai beaucoup aimé l’approche d’Amy Reeder sur ce numéro, elle est dynamique, accessible à tous et je suis même à peu près sure qu’elle va permettre d’amener de nouveaux lecteurs sur ce titre. Mais il manque toutefois un petit quelque chose pour me satisfaire totalement sur le plan graphique, ce qui manque en fait à ce numéro de Batwoman n’est pas grand chose, c’est une sorte de prise en main, Reeder ne s’était peut-être pas encore tout à fait approprié le personnage lorsqu’elle a dessiné ce premier numéro, chose qu’elle avait parfaitement bien réussi sur Madame Xanadu, et qu’elle parviendra à faire dès les prochains épisodes, j’en suis absolument convaincue.
J’ai lu à plusieurs reprises que ce numéro était loin d’être indispensable, et qu’il marquait même une pause dans la trame générale de la série, et bien je ne suis pas d’accord avec ça. Je trouve au contraire qu’il la nourrit de ses détails, c’est de cette façon que l’on construit la mythologie et l’univers d’un personnage.
Alors on respire, ce nouvel opus est encore une fois fabuleux. Il n’est pas parfait mais il apporte une nouvelle dimension et une nouvelle approche tout aussi intéressante que la précédente… Come on ! J’ai dit que je n’allais pas me rabaisser à faire de comparaison !