« Peut-être qu’écrire aussi, c’est comme marcher, dis-je.
On se met à écrire comme on se met à marcher, et on a pas vraiment besoin de savoir où on va tant qu’on y est pas. On ne sait pas non plus qui on rencontrera en chemin ».
Me voilà bien embêtée. Je rage, je peste, je râle, j'enrage contre ces produits commerciaux qui envahissent les étagères de nos enfants. David Almond est un écrivain à part entière et Je m'appelle Mina une belle œuvre littéraire, sans aucun doute.
L'univers est unique, le graphisme soigné, la plume est belle, l'exercice de style réussi. Seulement voilà. Je n'ai pas pu dépassé l'exercice littéraire. J'ai eu l'impression d'être dans un atelier d'écriture, de recevoir une leçon sur la forme alors que j'aurais voulu être emportée par le fond. Je suis restée hermétique, imperméable, spectatrice.
J'aurais vraiment voulu aimer. Peut-être faut-il avoir lu Skellig au préalable ? Aujourd'hui, je n'en ai même plus l'envie. Ça craint parfois la vie d'une lectrice.
Gallimard, 317 pages, 2012
Découvrir les premières pages, ici.
Extrait
« Picasso adorait le travail de Klee, poursuit Mam. Il disait qu’il faut des années pour apprendre à peindre comme un maître, mais qu’il faut une vie entière pour apprendre à peindre comme un enfant. »