Un sencha fukamushi cueilli à la main enavril 2011 à Makizono (ville de Kirishima, dép. de Kagoshima), encore une foisil s'agit d'une production du passionne monsieur Nishi. Le cultivarest le classique des classiques (pas tant que cela à Kagoshima), Yabukita. Très bellecouleur et lustre des feuilles. Étuvage long oblige, pas mal de feuilles brisées,mais pas d'excès, Nishi-san apporte grand à la fabrication, d'autant plus qu'ils'agit d'un thé récolté manuellement.Un bonparfum sucré de sencha.
En utilisantde l'eau bien tiédie à 60-65°C pour la première infusion, on peut laisserinfuser tranquillement 1min10 ou 1min20 5 bons grammes de feuilles dans 70 cl.
Cettepremière infusion, très limpide, sent bon la praline et la vanille. Infusé ainsi, la liqueuret forte, douce et sucrée, mais il en ressort en arrière goût de belle notesvégétales.
La secondeinfusion laisse un parfum sucré moins complexe, plus « bonbon », pourun goût plus léger, encore doux mais où apparaît une subtile astringence. Cette liqueur passe dans la gorge comme unelettre à la poste.
A latroisième infusion, le parfum se fait plus végétal et léger, la liqueur setourne vers une dominante astringente, rafraichissante, avec une texturevégétale qui reste en bouche.
Enconclusion, ce sencha donne un exemple de thé plutôt académique, avec lecultivar classique Yabukita. Ce n’est pas une de ces trop nombreusescaricatures de thé japonais que donnent trop de fukamushi sencha. On a plutôt un exemple du fukamushi comme il devrait l’être avec un tel cultivar. Encore un thé que je redécouvre avec délectation.