Adobe est en train d’opérer une transition remarquée vers les toutes dernières tendances du web en lançant sa prochaine itération de sa créative suite au sein d’un écosystème à base de Cloud, de paiement mensuel et d’applications mobiles.
Baptisé Adobe Creative Cloud, ce nouvel écosystème qui regroupe le savoir-faire de la société américaine dans ses grandes lignes est fondé sur un système d’abonnement tout compris :
Pour 50$ par mois avec une durée d’engagement d’un an, les futurs acquéreurs de la suite de création auront accès à la suite elle-même fatalement, mais également à Lightroom 4, Edge, des applications pour mobiles, un espace de stockage de 20Go dans le cloud Adobe ainsi que d’un système de mise à jour simple et immédiat.
Une version orientée Pro verra également le jour au prix de 70$ par mois, elle bénéficiera d’un système de stockage dans le cloud plus sécurisé.
Grâce à ce système d’abonnement et l’orientation cloud de ses nouveaux produits, Adobe a l’intention de lutter contre le piratage de ses logiciels à forte valeur ajoutée, c’est également une aubaine pour les petits studios de création qui pourront désormais équiper leurs postes des dernières versions des logiciels de la société tout en économisant des fonds pour, par exemple, embaucher un nouveau collaborateur.
Nous serions également intéressés de savoir si des offres étudiantes existeront en marge de celles déjà connues, les étudiants sont en effet, les plus concernés par les tarifications objectivement hors de prix des logiciels qui font autorité dans l’industrie du graphisme.
Adobe a été vivement critiqué suite à la refonte totale de sa politique de mise à jour. Auparavant, il était possible de bénéficier d’un tarif préférentiel si l’on était possesseur de l’une des trois dernières versions de la suite, dorénavant, seuls les possesseurs de la version précédente de la Creative Suite se verront offrir un tarif préférentiel, les autres devront se contenter d’une remise de 20%. Derrière cette volonté d’encourager le basculement vers ses offres en abonnement, Adobe souhaite également s’assurer plus de revenus de la part des gros studios qui sont généralement les premiers à s’équiper des toutes dernières moutures de la société.
Mais Scott Kelby, président de la NAPP (National Association of Photoshop Professionnals) fort d’une réputation forte au sein de la communauté des utilisateurs de Photoshop et autres logiciels Adobe s’est indigné dans une lettre ouverte à Adobe de ces pratiques et a estimé en novembre dernier que ces pratiques se faisaient au détriment des utilisateurs.
Ce nouveau modèle économique vous semble-t-il avantageux ? Où auriez-vous préféré maintenir l’ancien système ?