Un lycéen ayant tabassé son professeur (!) après avoir évoqué la mort tragique de son père, se voit fixé une peine à domicile avec bracelet électronique au pied. Sauf que quand son voisin commence à faire des trucs un peu louches, les choses vont changer...
La critique voyeuse de Borat
Steven Spielberg reste encore le plus actif des réalisateurs du Nouvel Hollywood avec Martin Scorsese. Ce sont indéniablement les survivants de cette Nouvelle Vague américaine dont la plupart des auteurs peinent soit à se renouveller (George Lucas), essaye de revenir (William Friedkin dont le Killing Joe serait énorme), se sont fait larguer (Francis Ford Coppola, Brian de Palma) ou sont décédés (Dennis Hopper).
Dès la fin des années 70, Spielby décide de donner sa chance à d'autres, notamment en créant une boîte de production baptisée Amblin en hommage à l'un de ses premiers court-métrages. Beaucoup de talents s'associeront avec le cinéaste que ce soit Joe Dante (les Gremlins, L'aventure intérieure), Chris Columbus (scénariste de la plupart des productions), Barry Levinson (Le secret de la pyramide), Robert Zemeckis (les Retour vers le futur, Roger Rabbit), Tobe Hooper (le polémique Poltergeist) ou Richard Donner (Les Goonies).
"Alors dis-moi Shia, je suis aussi belle que Megan Fox?
-Euuuh...
-C'est bon, j'ai compris, petit cochon !"
En créant Dreamworks, ce ne sera pas la même chose. Spielby ne sera plus vraiment derrière ses productions et ne servira parfois que de simple distributeur (rappelons que Dreamworks a produit American Beauty avec le succès que l'on connaît). D'où des partenariats assez invraissemblables avec Michael Bay ou DJ Caruso. Trois réalisateurs ayant en commun d'avoir tourné avec Shia LaBeouf.
L'acteur devient alors une sorte de mascotte estampillée Spielberg au point de faire à beaucoup de fans du réalisateur et surtout en ce qui concerne un probable Indiana Jones 5. Vu qu'Harrison Ford commence sérieusement à se faire vieux, on peut penser que LaBeouf reprendra le flambeau. L'horreur comme dirait Marlon.
Caruso (rien à voir avec le rouquin enleveur de lunettes professionnel des Experts) tourne son premier film avec l'acteur en 2006.
Paranoiak, une petite production produit par Spielby donc, auquel on retrouve aussi Carrie Anne Moss, David Morse et Sarah Roemer.
Traînant un petit moment dans les cartons, la Paramount a la bonne idée de le sortir à l'internationnal un mois après Transformers, une autre production Spielby avec LaBeouf. Dans le genre plan marketing de choc, je dois avouer que c'est remarquable. Une manière comme une autre de faire marcher un film de l'anonymat durant l'été des blockbusters. Mais si on se souvient davantage de ce film, c'est parce qu'il s'inspire un peu beaucoup de Fenêtre sur cour d'Alfred Hitchcock.
omme James Stewart et même Bart Simpson (dans un épisode des Simpson, Bart dans le même cas que Stewart soupçonne Flanders d'avoir tuer sa femme!), LaBeouf se voit assigner par qu'un prof a osé parlé méchamment de son papounet mort dans un tragique accident de voiture.
Vous avez déjà envie de zapper et vous remettre au chef d'oeuvre d'Hitch? Comme je vous comprends. Mais en même temps, il faut bien aborder cette daube jusqu'au bout en bon devoir de nanardeur, malgré que ce soit douloureux.
LaBeouf doit donc essayer d'économiser son temps entre Internet, la télé, les jeux-vidéo et surtout le "mattage" de sa nouvelle voisine indéniablement mignonne et qu'il observe attentivement avec ses jumelles, les mains dans le... Bon, on se resaisit mon petit Borat! On sait bien qu'il a dû le faire au moins une fois, discret comme il est le coco, mais faut pas le dire! Bon reprenons.
Con comme il est, il se fait voir et vient lui faire une petit coucou. Il lui raconte ensuite son histoire patati patata et ensuite ils sortent ensemble, enfin pas trop parce qu'à partir d'un certain territoire, son bracelet appelle le FBI !
Du grand n'importe quoi vous dites ? Oh non vous n'avez pas tout vu. Voilà que le vilain monsieur en face met des femmes inanimées dans sa cave, ce qui est évidemment synonyme de tueur en puissance.
Alors bien sûr, LaBeouf en Zorro anorexique débarque dans sa maison et résiste tant bien que mal au vilain David Morse qui est vraiment méchant. Autant dire que l'on peut se poser des questions sur ce qui a pu attirer un type comme Spielby sur un machin pareil. Clairement, en plus de pomper ardemment Hitch, Caruso ne délivre aucun suspense, Morse s'imposant dès son apparition comme un véritable tueur.
L'héroïne de Matrix semble cachetonner dans le rôle de la mère qui s'avère finalement très inutile. Quant à LaBeouf, bah il est toujours aussi pénible.
Comme quoi, pas besoin de s'appeler Michael Bay pour le faire tourner dans de la bouse.
Un étron copiant vulgairement un classique d'Hitchcock et absolument sans intérêt.
Note: 0/20 c'est pas mal non?
Note naveteuse: 16/20.