Si j’avais découvert l’album de Kurt Vile plus tôt, il aurait fait partie de mon top albums 2011 à coup sûr. Sortie en mars 2011, c’est pourtant début décembre que je suis tombé dessus. Pochette plutôt sombre, limite dépressive, mouai, on est pas trop tenté au premier abord.
Et pourtant, il suffit rien que d’écouter la première chanson Baby’s Arms, pour se laisser emporter tout le long de l’album. Cette douce chanson d’amour est pour moi, la plus jolie depuis un petit moment ; ça donne envie de tomber amoureux, et d’avoir un petit air idiot mais heureux, comme les deux chanceux dans le clip.
Les musiques m’ont fait penser à celle du dernier album de The War on Drugs, Slave Ambient : folk, flirtant même avec la country ou le blues. Puis il m’a fallu découvrir que Kurt Vile était l’ancien leader du groupe de Philadelphie pour comprendre que cette ressemblance n’était pas due au hasard.
La guitare est clairement l’instrument roi sur cet album, comme sur On Tour et Peeping Tomboy, des titres épurés qui laissent rêveurs et mélancoliques. Une touche psychédélique (Society Is My Friend) vient contre balancer le côté nonchalant de certains titres. Les mélodies deviennent vite entêtantes, et le jeune chanteur, comme pour Slave Ambient, laisse la part belle aux instruments, un régal pour les oreilles.