Pour Elisabeth et toutes les oubliées du monde des hommes...
Désert, langueur éternelle que la langue des Dieux traverse et modèle au secret de leurs songes. Traversons le fleuve sable d'un pas léger pour ne pas le déranger, nous qui volons sur les ailes du vent.
L'ombre portée de nos voiles dessine des mémoires éphémères et mouvantes. Que serons nous demain si nous ne savons pas ce que nous sommes vraiment ?
Le vent léger joue dans mes cheveux comme la caresse au temps du Bien-Aimé.
Le sable se colle à l'humidité de mes yeux comme pour y boire encore une larme qui ne serait pas versée dans la coupe immense aux bords océaniques, tandis que tombe la neige sur l'horizon hostile.
Solitude, je ne t'ai pas choisie.