La galerie Thierry Marlat (Paris 4e) présente jusqu’au 25 février 2012 un exposition consacrée à Gilles Caron à l’occasion de la sortie de deux ouvrages, « Gilles Caron Scrapbook » aux éditions Lienart et « J’ai voulu voir » correspondance de Gilles et de Charlotte Warden sa mère, principalement pendant la guerre d’Algérie aux éditions Calmann-Levy.
42 ans après sa disparition, Gilles Caron dont la carrière de photographe fût courte mais prolifique démontra une aisance derrière l’objectif aussi bien en tant que portraitiste « people » et politique qu’en tant que grand reporter, réalisant des images saisissantes, souvent au risque de sa vie. Ces photographies sont devenues des « icônes » pour plusieurs générations.
© Gilles Caron / Fondation Gilles Caron Combattant Ibo. Guerre civile du Biafra. Nigéria.
© Gilles Caron / Fondation Gilles Caron
Gilles Caron
Gilles Caron est né à Neuilly le 8 juillet 1939. Après des études au lycée Jeanson-de-Sailly, il est versé dans un régiment de parachutistes pendant les vingt-huit mois de son service militaire en Algérie. Ceci le marquera profondément. A son retour, il s’intéresse à la peinture, et c’est par l’intermédiaire du fils du peintre Derain qu’il prend ses premières photographies en 1964. Il suit d’abord un stage dans la photographie de publicité et de mode au studio de Patrice Molinard puis est engagé le 1er avril 1965 à l’agence parisienne Apis où il se familiarise avec la vie quotidienne du photographe d’actualité et de faits divers. Après un passage de six mois chez Photographic Services agence spécialisée dans le « charme », il rejoint au tout début 1967 son ami Raymond Depardon au moment de la création de l’agence Gamma. C’est là qu’il va couvrir les grands sujets qui ont marqué sa carrière de photojournaliste : la guerre des Six Jours (juin 1967), le Viêt-Nam fin 1967, le Biafra sur trois voyages en 1968 entrecoupés par les événements de mai à Paris. Il suit également le Général de Gaulle au cours de ses voyages officiels en Roumaine et en Turquie. En 1969 il est en Irlande du Nord à l’arrivée des premiers renforts britanniques puis à Prague un an après l’invasion soviétique et à nouveau en Israël. En février 1970, avec Raymond Depardon, Michel Honorin et Robert Pledge, il fait partie d’une expédition chez les Toubous insurgés du Tibesti au Tchad où ils resteront prisonniers des forces gouvernementales durant un mois.
A peine rentré, il se rend au Cambodge au lendemain du coup d’Etat du général Lon Nol contre le Prince Sihanouk. Il disparaît le 5 avril 1970 dans une zone contrôlée par les Khmers rouges, sur la route numéro 1 menant au Viêt-Nam. Il a trente ans.
Informations pratiques
Galerie Thierry Marlat
2, rue de Jarente
75004 Paris
Ouvert du mardi au samedi de 14h à 19h.
Lien : galerie-marlat.fr
Exposition Gilles Caron à la galerie Thierry Marlat est un article de: Photographie - Pixfan.com