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La campagne 2012 va pouvoir commencer

Publié le 10 février 2012 par Cédric Tamboise

Sarkozy, Hollande, Bayrou, Mélenchon, Le Pen… Etat des lieux des forces en présence…

La campagne 2012 va pouvoir commencer

Le premier est quasiment candidat et lance déjà les premières idées qui le mèneront (ou pas) vers un second mandat. Le second peine un peu à convaincre dès que l’on creuse et entretient (savamment ?) un flou artistique pour probablement de pas griller toutes ses cartes. Le Poulain de La Blonde est beaucoup moins présent qu’en 2007 et ne semble pas générer un embrasement populaire comme celui qui lui avait (presque) réussi lors de l’élection précédente. Le communiste au grand bagou fait un travail de fond qui pourrait bien payer. Quant à la seule femme de ce quintette elle pourrait bien finalement de pas démarrer la course, par orgueil ou par faute du système…

Nicolas Sarkozy

Meilleur candidat que Président disait de lui Jacques Attali. Notre Président de la République pour quelques semaines encore aura finalement eu un quinquennat très particulier, traînant un bon paquet de boulets, une impopularité qui n’aura jamais été mise en défaut, et accessoirement tout de même un contexte économique pas des plus simples. Mails il n’était pas encore réellement candidat jusqu’à aujourd’hui – tout au moins officiellement – et et a fait le choix posé également par ses prédécesseurs de se déclarer le plus tardivement possible. Et même si ses troupes gardent le sourire et espère une campagne éclair telle une Blitzkrieg le propulsant on ne sait trop comment en haut des sondages, le fait est que de démarrer si tard et aussi bas n’est probablement pas fait pour lui rendre la tâche très aisée…

Chez Jean de la Fontaine, la stratégie du lièvre n’est pas la gagnante…

François Hollande

Valeureux vainqueur de la primaire socialiste et chouchou des médias pendant de longs moins où il était finalement le seul candidat de renom fréquentable (suivez mon regard), il a cumulé comme son ancienne campagne bientôt cinq ans auparavant un bon paquet de bourdes et de couacs, soit par lui-même soit avec son équipe de campagne, ou encore avec notre amie Eva Joly. Bref, un démarrage assez tôt, une sympathie naturelle du fait d’une volonté de changement quasi innée chez les Français lui laissant par là-même une avance naturelle, une équipe de campagne pas si disciplinée que cela, et un programme qui ne semble pas si précis que cela. C’est bien beau d’avoir 60 propositions, mais les commentaires imprécis pourraient lui faire rapidement perdre pied face à un Sarkozy qui sait montrer qu’il maîtrise ses sujets et qui est un lion dans ce genre de combat d’homme à homme.

Il n’empêche que chez notre ami Jean, la tortue passe la première la ligne d’arrivée…

Marine Le Pen

Digne héritière de Monsieur son père pour l’aisance à l’oral, moins effrayante et probablement plus stratège, Mme Marine ressort la ritournelle d’un complot du système contre sa personne et ses idées. Munie d’un programme économique longtemps jugé très peu crédible (bien qu’il se soit trouvé quelqu’économiste récemment validant une partie de ses thèses phares comme la sortie de l’euro) et malgré tout portant le fardeau d’années de faux pas vaseux voire franchement déplacés de Jean-Marie Le Pen, celle qui dit-on représenterait un cinquième des français pourrait ne pas être sur la ligne de départ de la course à l’Elysée. Et si ce refrain a été entendu dans la bouche de son père à chacune de ses tentatives, il se pourrait que ça soit un peu plus vrai que les précédentes. Et les guêpes d’en face n’étant pas folles, aucune consigne n’est clairement donnée pour qu’elle puisse s’aligner au départ. Elle a peut être voulu jouer trop vite à Perrette s’en mordra les doigts… A moins que ça ne soit une fois de plus qu’un bluff bien mieux orchestré…

François Bayrou

Le troisième homme de 2007 a repris son bâton de pèlerin après une longue traversée du désert sans quasiment aucun élu et siégeant presque seul parmi les députés. Malheureusement pour lui, si son discours était pour le coup original en 2007, il passe moins en 2012 et comme l’essai n’a pas été transformé la dernière fois – voire vraiment planté au vu des évènements de l’entre deux tours – il n’est pas du tout dit que le succès soit de nouveau au rendez-vous.

Le mulet se vantant de sa généalogie ?

Jean-Luc Mélenchon

Si l’Extrême Gauche était particulièrement divisée les années précédentes où il manquait parfois de doigts sur une main pour dénombrer les candidats de cette mouvance politique, le représentant du Front de Gauche semble tenir le bon bout, ou en tout cas un bout qui lui permettrait probablement d’aller loin. Même si sa relation avec les médias est plutôt controversée, il a le mérite de se positionner en tant que changement d’une certaine manière plus crédible que François Bayrou, bien plus précis dans ses allégations, en totale maîtrise des sujets abordés, avec des relents de Nicolas Sarkozy dans le style (mais pas dans le fond, loin s’en faut…). Sans savoir où cela le mènera, il séduit les foules à coups de meetings et de salles débordants de sympathisants ou d’appétents au changement enivrés par ses envolées lyriques.

Est-ce que le Renard pourra voler le fromage du Corbeau ?

Les autres ?

Eva Joly est beaucoup trop handicapée car plutôt inconnue en France pour réussir à faire un score conséquent et donc être crédible, Villepin n’ira pas bien loin, Chevènement n’a plus l’âge de courir vers le Château, Poutou et l’héritière d’Arlette bien que peut-être les plus sincères dans leur mandat n’ont en aucune manière l’âme d’un chef d’état et auraient probablement mieux fait de se rallier derrière Mélanchon. Bref, eux et les autres – sauf gros scoop le justifiant – n’auront probablement pas souvent les oreilles qui sifflent à cause de billets de Blig ;-)

Et vous, votre analyse du paysage politique à aujourd’hui ?


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