Elle confirme ainsi ce que tous les acteurs de l’éducation dénoncent sans relâche depuis maintenant trois ans. Non seulement cette réforme a considérablement
dégradé la formation - et donc le niveau - des enseignants, mais elle n’a même pas rempli son but premier : réaliser des économies budgétaires sur le dos de la qualité de
l’enseignement.
Réforme conduite sans réflexion pédagogique, concours trop tardifs, conduisant à des échecs massifs et, surtout, absence totale de formation pratique sont à
juste titre pointés du doigt par les rapporteurs. Près de 70% des enseignants recrutés n’ont eu absolument aucune expérience de l’enseignement avant leur prise de
fonction à plein temps. Souvent affectés en zones difficiles, parfois sur plusieurs établissements, obligés en outre d’effectuer des heures supplémentaires, ils ont été très peu - voire pas
du tout - accompagnés. Tout cela dans le but essentiel de supprimer l’équivalent de 10 000 emplois à temps plein, économies réduites à néant du fait des diverses indemnités versées et du coût
que représentent deux années d’études supplémentaires.
A force d’improvisation et de cynisme, le gouvernement n’aura réussi finalement qu’une seule chose : creuser plus encore la dette éducative de
notre pays. Ne restera qu’à confier la formation à des organismes privés, comme le permettra la proposition de loi Grosperrin, si elle était adoptée, pour l’achever.
Avec François Hollande, nous referons de la formation des enseignants et de la revalorisation de ce métier nos priorités pour redonner de la valeur à ce métier.
Le Changement, c’est maitenant !
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