Accords mets/vins autour d'un filet de boeuf au foie gras

Par Daniel Sériot

Un petit aperçu de notre soirée...
JPRD2

Suite de notre fête organisée à l'occasion des 5 ans du JPRD!!

Avec les quatre vins rouges qui ont participé aux festivités, j'ai proposé un filet de boeuf au foie gras. Après une cuisson classique du rôti, je l'ai laissé refroidir une journée au réfrigérateur. Puis je l'ai tranché finement. Dans un mixer, j'ai ramolli du foie gras mi-cuit avec morceau, puis j'ai tartiné toutes les tranches du rôti, de façon à ce qu'elles adhérent les unes aux autres. Enfin, j'ai recouvert l'ensemble de foie gras également : l'aspect en a été comme d'une bûche au foie gras, la viande ne se devinant pas.

Tous les vins qui ont accompagné les entrées et le plat de résistance ont été servis à l’aveugle à nos invités.

Bourgueil : Yannick Amirault : Le Grand Clos 2008

La robe est très soutenue, de couleur pourpre à violine. Le nez, sur une légère réduction le premier jour, est net et frais lors de la deuxième dégustation, avec des arômes de violettes, de fraises des bois, des notes de framboises, et d’élevage. La bouche est élégante, avec des tannins finement enrobés par une chair délicate, la construction est longiligne, avec un centre en léger relief et assez dense, rehaussé de fruits frais et juteux. La finale est persistante, fraîche, aérienne, fruitée, légèrement épicée, avec quelques notes végétales. Noté 15,5, note plaisir 14,5. A attendre en cave sereinement

Saint Emilion Pavie Macquin 2006

La robe est profonde, avec des reflets de couleur sanguine. L’olfaction, nette et expressive, évoque les cerises pures, les épices douces (dont la cannelle), avec des notes de réglisse,  de fruits noirs, de fleurs, et d’un bel élevage ( en retrait). La bouche est riche, avec des tannins mûrs et élégants bien enrobés par une chair serrée. Des fruits intenses soulignent un milieu de bouche sphérique dans son dessin, et plein. La finale est longue, veloutée, fraîche, soutenue, mise en valeur par des saveurs fruitées gourmandes, de fines épices, une légère réglisse, et des notes salines. Noté 17, note plaisir 16,5. Un vin qui a fait l’unanimité. Une réussite dans ce millésime à la fin de cycle difficile (pluies orageuses fréquentes)

Haut Médoc : Château Cornélie 2009

Le vin s’est montré un peu renfrogné, lors de la soirée. Le lendemain, il avait retrouvé ses qualités (voir ici).

Côtes du Rhône : Château des Tours 2007

La robe est moyennement soutenue, de couleur pourpre. Le nez est avenant, mais un peu retenu, avec des arômes de roses, de fraises des bois, de cerises, de boites à épices, d’herbes de Provence, et des notes d’olives noires. La bouche, construite en longueur, est assez puissante pour ce cru, avec des saveurs de fruits à l’alcool, les tannins sont fins, et enrobés. La finale est soutenue, soulignée par des fruits très mûrs, des épices variées, des notes de tapenade, mais déséquilibrée par une richesse en alcool importante, et même rédhibitoire. Non Noté. A revoir ultérieurement