3/5
Dieu qu’il est alléchant ce synopsis avec cette guerre Humains contre Vampires & Lycans. Alléchant à un point que j’en rêvais presque la nuit en me disant qu’enfin on allait avoir le droit à un Blade Trinity réussi ou à un nouvel épisode explosif et régénérateur d’une franchise que j’apprécie énormément. Pour faire simple, disons que j’attendais de la démesure et un scénario solide…
Hélas, même sous l’emprise de la 3D, la saga Underworld prend un peu trop à mon goût le chemin de la série des Resident Evil. Le postulat de départ étant très vite expédié (hé oui, ne vous attendez pas à voir la guerre autrement que par des flashes d’infos montés à la serpe) pour entrer dans une intrigue linéaire et proche de la saga initiée par Paul W. Anderson. Je passerai volontairement sur les clichés en pagaille qui font que le scénario sente le réchauffé/pompé pour passer le plus rapidement possible à ce qui reste à sauver de l’ensemble.
En terrain balisé, nous retrouvons donc ces éclairages bleutés et si particuliers qui donnent à Underworld son écrin de lumière. L’esthétisme est donc encore une fois soigné et nous comblera tout comme les effets gore qui parsèment le métrage en giclant à l’écran grâce à la 3D.
Comme pour le second opus, on lâche alors la bride sur le côté action rentre-dedans. En effet, Nouvelle Ere est un film bourrin comme ses prédécesseurs et qui pour une fois, avec l’arrivée d’un enfant, ne pâtît pas d’un côté grand public. Comme quoi le jeu en vaut peut être la chandelle.
Comme à l’habitude ça flingue, ça découpe, ça explose et, ça n’expose toujours pas trop les charmes de Kate Bekinsale lors des scènes de nu.
Au final, ce nouvel opus fait passer une petite heure et demie à se vider la tête en en prenant plein la vue. N’est-ce pas le principal, me direz vous ?
Ca le pourrait, mais le fait que la saga ne sache pas se renouveler avec panache m’ennuie. Toutes les figures imposées (et donc déjà vues) y sont sans que les quelques surprises amenées ne les poussent à se ressourcer vraiment. Tout cela, encore une fois, manque d’audace. Jusque dans les seconds rôles trop calqués sur le look de leurs ainés pour vraiment amener le sang frais nécessaire à garder cette guerre éternelle en vie.
Mon rêve de gosse commence donc à virer au cauchemar tant je trouve les scénaristes peu inspirés pour emmener l’ensemble, loin, très loin…
Et dans la nuit et le froid glacial je retournais à ma voiture, une larme de sang glacée à l’œil… Au final, ils avaient brisé mon rêve…
Les + : Actions, SFX, du gore, Kate en tenue cuir et en 3D s’il vous plaît, esthétisme soigné.
Les - : Scénario faiblard (pompage de La Mutante, Resident Evil…), doublage pas au top (encore une fois la VFQ doit bien mieux s’en tirer).
Ma note : 6/10 Pour l’énergie qui s’en dégage et quelques plans que j’ai trouvés vraiment très jolis esthétiquement. Mais sans ces considérations, on serait plutôt entre 4 & 5.
Underworld Awakening
Un film d’action fantastique de Mans Marlind & Björn Stein (2012) distribué par SND avec Kate Beckinsale, Stephen Rea & Michael Ealy.
Sortie nationale le 8 février 2012
Cinéquai St Quentin (02) – Salle 5 (petite mais confortable) – Projection 3D en 2.35 :1 ; 16/9 – VF (Pas de projection VO). 90 minutes.
39 spectateurs/90 places (Dans la queue, les spectateurs étaient venus pour ce film, Star Wars Ep. I 3D & La Vérité Si Je Mens 3… Ces deux derniers squattant les grandes salles.)
Synopsis: Depuis des siècles, Lycans et Vampires se livrent une bataille sans merci. Mais les deux races sont à l’aube d’une ère nouvelle car les humains, qui ont récemment découvert leur existence, décident de cesser leurs conflits internes pour s’engager ensemble dans la lutte contre ce qu’ils considèrent comme des fléaux. Sélène s’attire la convoitise de l’armée et des scientifiques. Une traque incessante commence alors contre la plus redoutable des vampires…