Avec le coeur ouvert, toujours

Alors qu'un ministre prétendument républicain parle de civilisation "qui ne se valent pas" et des unes "supérieures" aux autres, il est temps de se tourner vers ceux qui pensent. La pensée ayant depuis bien longtemps quittée le cerveau de Claude Guéant et de cette droite extrême au pouvoir depuis 5 ans - voire dix ans - puisque le président sortant était déjà ministre de l'intérieur, pour devenir une arrière pensée politicienne et nauséabonde. Tournons-nous donc vers l'un des plus grands penseurs de notre temps, Elie Wiesel.
Dans un petit livre sublime intitulé "Cœur ouvert", Elie Wiesel nous parle de lui, du monde, de son rapport au sacré, et par extrapolation il apporte une réponse cinglante aux imbéciles modernes qui nous gouvernent.
Ce livre écrit après une opération à "coeur ouvert" qui eut pu être fatale à Elie Wiesel est sous-tendu par deux interrogations. Comment transmettre et que transmettre de l'indicible et de la barbarie qu'a vécu l'auteur et à travers lui les juifs et autres tsiganes, homos etc... lors de la deuxième guerre mondiale ? L'auteur répond par la sagesse talmudique "Il t'incombe de vivre comme si tu devais mourir demain". Façon de dire qu'il faut toujours transmettre et toujours combattre. Chaque jour sans relâche.
L'autre question du livre est la suivante : "Comment rester croyant alors que l'on a rencontré la barbarie nazie, engendrée par les hommes"? Wiesel tente de répondre. En sanctifiant la vie et les hommes. Pour les faire vivre au-delà de toutes les formes de barbarie. Qu'elles soient verbales ou physiques.
La résonance philosophique avec les déclarations indignes d'un préfet de la République est frappante. Lisez Elie Wiesel, ouvrez votre cœur à l'Humanité plutôt que d'y créer des barrières.