Les divers supports informatiques des médias ce matin révèle un paradoxe sur le monde de l’art et son rapport avec le monde financier.
Connaissance des Arts, en deux articles successifs, affirme la fermeture définitive de deux musées : le Guggenheim Museum à Berlin et le Liechtenstein Museum de Vienne.
Le premier ferme ses portes, après 15ans d’existence, pour non-reconduite du partenariat financier entre la fondation Guggenheim et la Deutsche Bank dont le siège abrite les locaux du musée, tandis que le deuxième ferme pour non-rentabilité suite à un nombre insuffisant de visiteurs. La décision est sans appel.
En même temps, le Huffington Post nous apprend que les ventes aux enchères d’art n’ont jamais été aussi élevées. Si l’on peut supposer un certain engouement pour l’œuvre d’art de la part des « art consumer », l’article précise bien que l’achat d’œuvres d’art est avant tout motivé par un placement financier hautement rentable, un des meilleurs actuellement en ces temps économiques sinistres. Les grosses fortunes préfèrent donc investir dans des chefs d’œuvres gardés précieusement hors de la vue du public plutôt que de mécèner des établissements culturels afin de promouvoir le patrimoine auprès du public. Philanthropie et argent ne font pas bon ménage.
A ce constat s’ajoute le billet de Christophe Girard, adjoint au maire de Paris pour la culture, qui fait l’apologie de la place de l’art au sein du système éducatif afin d’aider les jeunes à « mieux grandir ».
Dans les autres actualités via Le Monde, est à noter la visite du chantier de restauration du Sambodrome à Brasilia par son créateur l’architecte Oscar Niemeyer, qui a 104ans en est toujours le superviseur. Les travaux devrait être prêt dimanche et prêt à accueillir les festivités du Carnaval du Brésil.
Egalement, la disparition d’un grand maitre de l’abstraction Antoni Tapies, peintre et sculpteur catalan à l’âge de 88 ans, très proche du mouvement Dada et des surréalistes. Influencé par Miro et Klee, il exposait ses œuvres depuis les années 40. Avec lui c’est tout un pan majeur de l’Histoire de l’Art qui s’en va, mémoire à jamais éteinte d’une époque révolue.