[Avis] JC comme Jesus Christ: malaise tendancieux dans mon coeur

Par 3moopydelfy @3Moopydelfy

Voilà une semaine que j’ai vu JC Comme Jesus Christ, dans une très belle salle: le silencio. J’ai rigolé car j’avais pas du tout le look pour y rentrer. Entre ma parka grise, mes onitsuka tiger bleue et mon énorme écharpe avec les cheveux en bataille, pas trop le style de la maison. Petit message de service: merci la manageuse du lieu de l’avoir si bien fait sentir que les invités à l’avant-première auraient pu mieux se vêtir vu le select du lieu. Prochaine fois, promis, je demande si tenue classe exigée.

Voilà une semaine que je me creuse les méninges pour poser le malaise que j’ai ressenti face à l’oeuvre de Jonathan Zaccaï, une semaine que je me triture les méninges pour réussir à m’enlever du crâne cette portion de mon esprit focalisé sur l’aspect pédophile du film. Enfin, pédophile est un terme fort. Je cherche quel mot peut s’employer pour une relation entre un enfant de 13 ans et un adulte. La maturité sexuelle et la différence d’âge me trouble. La présentation des relations entre Vincent Lacoste, Aure Atika et Elsa Zylberstein secoue. Non, le biopic sur la vie de Dutroux en comédie musicale ne m’a pas fait sauté de mon siège révulsée, non, mon mal-être se situe plus profond dans l’histoire du personnage principal. Dans la vision même que Zaccaï donne à son JC Kern, j’ai eu du mal. J’ai ri en entendant le Dutroux in the rain. C’est con, nul et stupide, j’en conviens, la pointe ironique m’amuse. Ok, j’ai souri aussi sur la sortie d’une salle de cinéma est comme une naissance pour lui. Sérieux?

JC comme Jesus Christ s’avère être un documentaire surréaliste, absurde et rempli de concombres (j’entends par là il est con* ). J’ai senti l’amour incontesté au cinéma, les divers clins d’oeils aux films aimé par le réalisateur. Seulement, j’ai trouvé dommage le fond. Je me suis sentie mal face à ce héros Vincent Lacoste, perdu, génie imposteur? ou vrai génie? Je me pose encore la question. J’avoue que j’étais partagé entre la sympathie et l’envie furieuse de le remettre à sa place, de le replacer à sa position d’enfant malgré ses 17 ans. Partage intense entre l’antipathie et le souhait de le prendre dans mes bras, arg, difficile, finalement le choix numéro 1 a pris le dessus dans un constat amer.

JC Kern montre un visage triste du monde cinématographique et des jeunes qui évoluent dans cet univers. JC est manipulé, pourri et corrompu par les événements. J’ai tellement été scotché qu’en plus de ma timidité maladive à la fin, lors du question réponse, j’ai pas réussi à poser des mots sur mon ressentiment. J’ai pas su poser cette interrogation sur la sexualité posée entre JC Kern et Aure Atika. Le héros avait 13 lors de son premier rapport sexuel avec l’actrice. Pas encore majeur, JC partage son coeur entre 3 femmes. 3 identités différentes. 3 visages d’une féminité étrange.

Aussi perturbant que ça puisse être, j’ai aimé la déclaration de JC à Marie (divine Ella Waldmann) . Cet aspect morbide, tordu de mots loin des standards romantiques à l’eau de rose, détonne. La flamme énoncée par JC colle à l’ensemble du film. Déjanté, déroutant et perturbant. Je me répète, seulement j’ai vraiment eu un sérieux malaise face à la trame. L’essence même du jeune génie qui décroche des prix aux festivals prestigieux du cinéma a connu une vie d’adulte physiquement avant l’âge m’a troublé. Je dois être la seule à me dire, que l’aspect tendancieux des relations entre les protagonistes. L’âge des partenaires sexuels m’a poussé à m’interroger. J’ai du avoir mon côté maman poule qui pensait à ses enfants… A 17 ans est-on en mesure de prendre pleinement conscience de ses choix? de ses relations physiques? Un enfant grandit trop vite à l’époque actuelle. L’enfance part vite, trop vite avec la société, un génie doit avoir son esprit plus mâtures mais les sentiments? Bon, je pense que je m’en fais pour un truc que beaucoup ne relèveront certainement pas.

Monsieur Jonathan Zaccaï, je ne vous remercie pas, car j’ai eu l’impression d’avoir mon coeur serré tout le long des 75 minutes de votre réalisation. J’ai du trop me fixer sur le côté sexuel du problème du jeune génie, ou alors je ne sais pas… j’ai pas aimé tout simplement. Pourtant au départ, l’idée du scénario m’intriguait, j’avais eu un petit coup de coeur et pouf pam poum parti. J’ai peut-être loupé l’ironie, le côté moqueur ou autre, hein, je m’en excuse, c’est mon ressenti avec mes petites tripes personnelles face à JC Comme Jesus Christ. Par contre, merci pour la découverte musicale, Ghinzu est magnifique. Le reste, je suis sceptique par le traitement, la tournure, tout… Alors si vous tournez The truman Show en bizarre, je passe mon tour la prochaine fois.

Note: 

ps: malgré le titre, point de traitement de la religion dans JC comme Jesus Christ.

ps2: merci la grippe qui m’a mis les idées encore plus en vrac, vous excuserez mes propos décousus, on les collera sur la peau du virus. Merci.