Je suis un peu l’inculte de la bande. Alors forcément quand Swann me propose d’aller voir Kid With No Eyes mardi soir à La Loge, je n’ai pas dit non.
Il faisait froid (très froid) mais pour une fois je n’ai pas fait attendre Swann (enfin un peu, mais elle est toujours en avance et moi toujours en retard). Direction La Loge, que je découvre pour la première fois. Après un arrêt chocolat chaud pas bon, on entre enfin dans la bébé salle. C’est tout noir et il y a des petits coussins mignons sur les bancs. Par contre, il ne faut pas avoir un large popotin car très vite les deux planches qui constituent le banc deviennent douloureuses.
La première partie ne m’a pas plus enchantée que ça. Jacques Air Volt c’est deux bons musiciens qui chantent en français. Une guitare électrique, un semblant de batterie, avec une cymbale sans vis et une caisse recouverte d’un tissu liberty et voilà. Musicalement c’est travaillé et ça s’entend, mais c’est pas du tout mon style. (Leur page Facebook c’est ICI )
Enfin, un mec chelou débarque avec ses bottes de neige, ses grosses lunettes, sa veste en cuir, une valise et sa guitare sur le dos. Tandis que son acolyte commence à grattouiller légèrement sur scène pour meubler (?), le premier s’installe rapidement, emmêle son câble jack n’importe comment autour du micro et finit par s’asseoir sur un mini-banc pas très stable. Le voilà, c’est lui : Kid With No Eyes.
Dès lors, le son intime de la guitare sèche nous enveloppe tour à tour, et on s’imagine dans un petit cottage devant un feu de cheminée avec un chocolat viennois… Une douceur dans la voix vraiment étonnante, avec ce côté écorché qui lui donne tout son intérêt. On m’a souvent dit de ne pas me fier aux apparences. Pourtant en voyant le Kid se déssapper pour commencer à jouer, je ne m’attendais pas à une si belle voix. Ca prend aux tripes, les minutes défilent et il déjà temps d’y aller. Je ne vous parle pas des titres que j’ai le plus appréciés, car déjà, je ne les connais pas, et que je pense que Swann l’a déjà très bien fait précédemment.
Le concert se termine. Les deux hommes se tiennent sur les deux côtés de la scène, à proximité (grande proximité) du public, et attendent quelques secondes, pour revenir nous faire le plaisir de jouer leur bis. Bis assez surprenant d’originalité : une reprise de “Pas assez de toi” de la Mano Negra. Nous serons bien sur, les seules bécasses à faire les choeurs, tandis que le Kid suite a un oubli de paroles évident se met à baragouiner et nous faire rire à nouveau.
C’était juste de “la bombasse”. Un set minimaliste et un duo très complice. Beaucoup de petits commentaires qui nous font rire, et comprendre que les deux musiciens, les deux Clément s’entendent à merveille. Une fusion réelle entre les deux guitares et la voix du Kid.
Un petit regret ? Ne pas comprendre bien tous les textes en anglais. Mais ce n’est qu’un tout petit, minuscule, nano détail. Car le reste était bel et bien parfait, et je me sens soudainement beaucoup moins inculte.
PS : Désolée pour la photo absolument pas originale. Je vous jure que j’avais emmené mon appareil, mais j’étais tellement obnubilée, que j’ai donc complètement oublié de le sortir de mon sac. La prochaine fois promis je me rattrape !
Le Kid sera le vendredi 17 février au Bus Palladium et je suis d’accord avec Swann qui recommande un Kid une fois par moi. C’est bon pour la santé on vous le dit !