La section du Parti Socialiste « Nîmes Marianne » s’étonne de la délibération du Conseil municipal du samedi 4 février concernant l’aménagement du carrefour du paratonnerre. Si personne ne conteste la nécessité d’aménager ce carrefour accidentogène, l’augmentation considérable de son coût — 9,5 millions d’euros contre les 4,2 initiaux — interroge, d’autant que la largeur du pont est réduite de 46 à 30 mètres et qu’aucune modification substantielle du projet n’a été présentée. Cette délibération fait suite au vote de la vente, par la majorité municipale, d’une parcelle du bois des Espeisses pourtant destiné à être un conservatoire de la garrigue. Cette parcelle servira à la construction d’un lotissement cossu dont la vue, pour n’être aucunement obstruée, a semble-t-il supposé l’abaissement du pont du paratonnerre. Certains convois exceptionnels devront donc être détournés de ce tracé, contre toute logique de sécurité routière. Ce lien probable entre cet aménagement public et cette opération de promotion immobilière peut laisser craindre un grave conflit d’intérêts.
Nicolas Cadène & Stéphane Tortajada