Magazine Culture

YOUNG BUCK – Live Loyal, Die Rich. (Mixtape)

Publié le 09 février 2012 par Wtfru @romain_wtfru

“I made a lot of money, I blew my whole advance, people stole from me, but now I understand. »

YOUNG BUCK – Live Loyal, Die Rich. (Mixtape)
Qu’il est loin le temps ou le natif  de Nashville trustait le haut de l’affiche accompagné de son crew alors incontournable, le G-Unit (composé de 50 Cent, Lloyd Banks et l’exécrable Tony Yayo). Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, et notre homme, à l’époque quasi légendaire pour un bon nombre d’entre nous, est lentement rentré dans le rang des rappeurs banals et sans intérêts. (Il suffit d’écouter son dernier album « The Rehab » pour s’en convaincre) Le GGGGGGGGGG-Unit ! a laissé la place à une guerre stérile entre Buck et son mentor 50 Cent (pour de l’argent, bah oui, plus t’en as, plus t’en veux !), au détriment d’une chose essentielle : la musique. Et si la comète Buck tente de faire son comeback aujourd’hui avec « Live Loyal, Die Rich », nous verrons que la formule n’est guère convaincante.

Au fur et à mesure de l’écoute on a le sentiment grandissant que Young Buck est paumé dans sa vie, qu’il n’a plus personne derrière lui. Le projet donne l’impression d’avoir été sorti à la va-vite pour meubler une absence de plus d’un an de la scène Hip-hop/Rap, après un médiocre 3ème LP solo. Il faut dire que Buck a enchainé les problèmes judiciaires et financiers… Dernier en date : il va peut-être devoir vendre son nom de scène pour rembourser ses dettes… Déjà qu’on ne l’entend plus, si on ne peut plus l’appeler… Tous ces soucis accumulés lui donne plus une aura de SDF que de légende, mais bon on dirait au moins qu’il a enfin compris que le défaut de loyauté à son crew ça rend pauvre. Dans la foulée ça empêche de financer des albums et/ou des mixtapes de qualité.

Heureusement, l’énergie propre à l’ex-membre du G-Unit est toujours la, et c’est une bonne chose, c’est d’ailleurs cette sauvagerie, cette apparente infatigabilité qui le distinguait du paresseux et monotone Lloyd Banks et du « bonjour-j’ai-une-voix-de-canard » Tony Yayo. Mais Buck tombe trop facilement dans la complainte de l’homme blessé qui a appris de ses erreurs, à l’image du morceau « 2nd Chance ». Ca va, on a compris que t’as fait les mauvais choix, assume maintenant, soit un homme !

Ecouter : « 2nd Chance » : 

Ce n’est pas faute de ne pas avoir de talent, non. C’est une faute globale de goût, et d’entourage. Quand on choisit soi-même ses productions et qu’on ne dispose pas du talent nécessaire pour faire des choix judicieux (on ne demande pas la lune, juste une production potable aurait déjà été sympa pour nos oreilles),, on s’abstient Mr. Buck ! Allez, on est mauvaise langue, certains morceaux peuvent s’écouter une/deux fois avant de lasser l’oreille, à l’image de « Somethings Got Me On It ».

Ecouter « Somethings Got Me On It » : 

Mais sinon, quasiment toutes les productions peuvent être qualifiées de similaires, et leurs producteurs sont pour la plupart inconnus et mauvais dans la foulée. Restent certaines têtes connues comme « Drumma Boy », qui donne juste l’impression de refourguer ses pires instrumentales tant elles sont répétitives et peu fournies, et « Lil’ Lody » qui, s’il s’accorde avec Young Jeezy, ne forme pas la même paire avec Buck. La patte 50 cent manque cruellement dans les choix de direction, on est tellement loin de ses excellents deux premiers LPs…

Ecouter : « Think They Know » (prod. Drumma Boy) : 

Ecouter : « Get It All » (pro. Lil ‘ Lody ) : 

Devons – nous également nous arrêter sur la case des featurings ? Oui, sûrement pour préciser que des invités comme « Tha City Paper« , « Carlito« , ou « Cruna » c’est mignon mais qu’il manque quand même quelques grand noms… Ah mais oui, sommes-nous bêtes, les featurings et bah… ça se paye… Dommage pour toi mon grand, peut-être pour ton prochain album, si tu réussis à collecter les fonds nécessaires ! Mais honnêtement si tu comptes t’en tirer en sortant une mixtape gratuite comme celle-là, oublie.

Bref, on ne va pas mentir, reviens ancien Buck ! Des hymnes comme « Slow Ya Roll », « Get Buck », « Let Me In », manquent cruellement, sois en sûr. Ceci est une prière de fans, écoute nous s’il te plaît, la prochaine fois que tu veux sortir un projet pareil pour émerger de l’anonymat dans lequel tu es tombé, on t’en prie, abstient toi. Merci. 1 point pour ce que tu étais, et pour t’encourager à faire mieux plus tard, pitié.

YOUNG BUCK – Live Loyal, Die Rich. (Mixtape)
 


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Wtfru 11406 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine