Mais je suis toujours et irrémédiablement ramenée à cette nostalgie-là, d'une terre que je n'ai pourtant pas même traversé. Cette Europe de l'Est, ces "steppes glacées", même mon irraisonnée attirance pour les loups, les vrais, pas ceux qui avancent masqués, me font refaire le chemin vers ces proches parents qui ne sont pourtant que voyageurs dans un espace inaccessible dans l'instant. Ces loups dont j'ai parfois la sensation que nous appartenons à une vibration commune, sans pouvoir l'expliquer par des mots, réducteurs de cette sensation précise.
La musique aussi, la musique Kleizmer, le violon, qui me procurent des intenses sensations d'allégresse. Et l'écriture qui, même si elle se dérobe parfois, s'inscrit en filigrane dans chaque acte de ma vie...
Oui... Tout demeure. Tout.