Si l’on se penche sur les textes évoquant le christ, ceux-ci abondent de phrases, de mots et d’idées comme tolérance, compassion, ouverture d’esprit, générosité, partage… ; seulement voilà, si on regarde son église aujourd’hui, on s’aperçoit que le clergé dans sa grande majorité se situe à droite et même plutôt très à droite ! De par ses ors et ses richesses scandaleuses étalés au grand jour, l’église catholique, qui est l’ardent défenseur des riches et des puissants, s’est rangée du coté des ennemis du Christ.
Jésus était un dangereux idéaliste et la religion chrétienne se sentant menacée par les propos révolutionnaires du christ a vite remis de l’ordre dans tout ça. Jésus était peut-être le premier communiste sincère. Jésus était même anticapitaliste, il luttait contre toutes sortes de lobbys, notamment ceux des marchands du temple. En fait jésus était pour la diminution du temps de travail : » Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos ». Il était également anti productiviste: « ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre …… ». Il était contre la peine de mort : « Moi non plus, je ne te condamne pas ; va, dorénavant ne pèche plus ». Il était pacifique et non violent : » je ne jetterai pas la première pierre …. ». Et il était profondément humaniste et anti-FN : " n’ayez point peur des autres ".
Le Vatican, repaire d’affairistes dévoués au culte du veau d’or capitaliste a rapidement compris qu’il valait mieux coopérer avec les forces de l’argent, sous peine de rester une petite secte sans importance. Et voila comment, 2000 ans plus tard, on se retrouve avec une droite et une extrême droite « supercatho », complètement vouées au culte du néolibéralisme. La droite capitaliste et libérale a basé sa doctrine sur l’égoïsme forcené, et la recherche effrénée de la richesse par tous les moyens. Dans cette idéologie, l’absence totale d’idée de partage est de toute évidence antichrétienne.
Pendant des siècles l’église a collaboré avec le pouvoir des riches contre les pauvres. Pour justifier le mythe de l’église proche du peuple elle a institué les œuvres de charité chrétienne. La condition était que les pauvres acceptent leur condition ici bas et ne remettent point le pouvoir en cause : la compassion, oui, la révolution, non ! L’église était un pilier de la stabilité du pouvoir et de la soumission du peuple.
La manipulation mentale évoque de sinistres choses, souvent associées dans nos esprits aux anciens régimes communistes ; pourtant patiemment, les églises ont façonné nos pensées au profit des puissants. Les souverains se sont servis des religions pour modeler nos esprits et nous imposer l’obéissance. Avant, il y avait l’Église qui distillait la bonne parole des puissants et maintenant il y a les médias, et quand on sait que près de 90% des médias appartiennent à des hommes, proches du pouvoir … et amis de notre cher président : N.Sarkozy !
De toute façon ce type qui marchait pieds nus et qui a mal fini le rend suspect d’être un terroriste altermondialiste. Ce n’est pas un bon exemple pour notre belle jeunesse, les médias se chargent de créer des héros plus présentables. Mais ce qui est sur c’est que si Jésus revient, certain auront intérêt à faire profil bas ! Si Jésus revient ce ne sera pas en brandissant une croix mais plutôt une kalachnikov !
Marie PHILOMENE