La grand-messe américaine du Superbowl a été suivie par plus de 150 millions de téléspectateurs le week-end dernier. Les annonceurs n’hésitent pas à débourser des sommes vertigineuses pour quelques secondes à l’écran. Prix moyen pour 30 secondes : 3,5 millions de dollars.
Mais d’autres marques ont une stratégie plus économe : une publicité un brin choquante (il n’en faut pas beaucoup pour choquer l’Amérique puritaine vu de l’Hexagone)… de quoi attirer Dame Anastasie et ses grands ciseaux.
Ce pourrait bien être le cas de Durex avec un spot qui s’est vu refuser l’accès à la case publicitaire de l’événement sportif pour ensuite créer (gratuitement) le buzz sur Internet. Scènes trop torrides ou osées (on se rappelle le scandale provoqué par le sein étoilé de Janet Jackson) ? Loin s’en faut. La dernière pub Durex se veut préventive : sans préservatif, vous risqueriez d’enfanter un monstre !
Flashback sur la vie d’un criminel, tendance psychopathe : à 73 ans, il braque une banque, à 46, il agresse une femme au couteau, à 18, il est impliqué dans un accident de la route, à 4, il passe son chat au four (la scène a provoqué l’émoi de nombreux internautes). On remonte à la naissance (sa mère meurt à l’accouchement) jusqu’au moment fatidique de sa conception. Echange entre les futurs parents : « Tu en as un ? », sous-entendu un préservatif. Réponse : « Non, pourquoi qu’est-ce qui pourrait arriver de pire ? » Morale de la pub : « Durex. For your protection. And ours ». (« Durex. Pour votre protection. Et la nôtre. »)
Un humour noir, loin du ton habituel de la marque, qui, pour la Saint-Valentin, a lancé avec Euro RSCG London la campagne plus (con)sensuelle « How in-sinc are you ? » (Êtes-vous synchro ?) au son de Marvin Gay.