Par Elisabeth
La galerie ouvre ses portes sur l’univers fantasmagorique de deux jeunes artistes polonais. Utopies formelles et alchimies macabres se rencontrent dans les photomontages réalisés par le duo : Dystopia Group.
La dystopie, ce terme obscur désigne une notion certes complexe, mais qui peut devenir tout fait claire en regard du travail réalisé par le Dystopia Group : une contre-utopie, sorte de récit de fiction dépeignant une société totalement imaginaire. Le monde « dystopique » est organisé de façon à empêcher tout espoir de bonheur pour sa population, un espace de réflexion autour des libertés et des servitudes. Mises en scène terrifiantes et univers fantasmagoriques composent l’essentiel du discours photographique proposé par les membres du Dystopia Group : deux jeunes artistes polonais, Marcin Owczarek et Mateusz Niedbal.
En bref, le Dystopia Group…
Marcin Owczarek a étudié la photographie et l’anthropologie. Il vit et travaille actuellement en Belgique. Dans une approche plastique aux confluents de contemporains tel Dave Mckean ou de référents plus « historiques » comme Jérôme Bosch, l’artiste est un passionné d’alchimie, de chamanisme et de gnosticisme. Ses allégories traduisent un caractère superficiel et font état de changements des Etats contemporains, lesquels poussent à une dégénérescence de la nature humaine.
Mateusz Niedbal a étudié à l’AFA Academy of Fine Art de photographie et à l’Academy of Arts and Dedign en Pologne. Ses photomontages s’inspirent des grands maîtres flamands, des dadaïstes et de l’art moderne. Ses compositions de personnes et d’animaux hybrides racontent inquiétudes et préoccupations de notre époque, elles invitent à poser un regard sur un monde qui ne sera plus jamais le même.
L’univers satirique proposé par les photographes interroge sur la place de l’homme, de l’argent, de la nature, de la politique et des idéologies dans un monde à construire pour les nouvelles générations.
Cette exposition permet un bon parallèle avec les oeuvres présentées à la Halle St Pierre par la revue “Hey!” jusqu’en mars prochain, et se voudrait presque annonciatrice de l’investissement à venir de la BNF par les photographies de Joël Peter Witkin… Une approche du fantasme, de l’horreur et de l’indicible, sorte de failles entre enfer, science fiction et éléments bien réels seront donc à découvrir dès aujourd’hui !
Dystopie à la Goldenbrain galerie
Du 9 au 27 février 2012
70 Faubourg Saint Honoré
75008 Paris