Molly HARPER – Nice Girls don’t live forever : 8,5/10
(pas encore disponible en VF, dommage)
Ce troisième volume de la série est tout simplement hilarant.
Nous retrouvons Jane Jameson en voyage avec Gabriel. Ce voyage à travers le monde qui devait être si romantique - et qui se transforme rapidement en cauchemar pour la fille sympa qu’est Jane puisque Gabriel agit de façon de plus en plus étrange, prend des appels en secret, prétexte des réunions professionnels pour s’absenter toute la nuit, reçoit, partout, des lettres glissées dans de belles enveloppes luxueuses… Jane commence à douter, et quand elle parvient finalement à lire l’une de ses lettres, tout-à-fait par hasard et bien malgré elle (…), ses craintes semblent se confirmer, Gabriel la trompe !
Et elle réagit comme il se doit, elle dit à Gabriel qu’elle va rentrer. Seulement, elle ne s’attendait pas à sa réaction pour le moins … stoïque …
Une fois rentrée à la maison elle ne sait donc pas si oui ou non Gabriel l’a quittée. Elle s’efforce de l’oublier en se lançant dans le travail. Elle adhère à la chambre de commerce pour donner plus de chances à sa librairie, mais les réunions sont bien différentes de ce qu’elle pensait ; elles sont peuplées de blondes habillées de rose portant souvent le nom de Courtney. Difficile d’y trouver des oreilles amies, et encore, elles ne savent pas qu’elle n’est plus humaine !
En même temps, elle doit aider Zep et Jolene, qui attendent leur premier enfant et dont les familles ne sont pas prêtes à les laisser s’installer en paix.
Quand Jane commence par-dessus tout cela à recevoir des lettres glissées dans des enveloppes luxueuses, envoyées par « une amie » qui l’avertit qu’il vaut mieux ne pas se fier à Gabriel, Jane ne sait plus que faire.
Et oui, depuis qu’elle est morte, sa vie est devenue un enfer confus. Mais Jane s’accroche.
Encore une fois, Molly Harper nous offre un roman absolument hilarant. Les reparties de Jane sont incroyables, elle ouvre la bouche et ignore elle-même ce qui va sortir. Mais c’est ce qui fait son charme !
En lisant ce roman, vous avez l’impression de vous reconnaître (du moins j’espère, si je suis la seule je suis mal !), quand quelque remarque très maladroite nous échappe et que le silence se fait … c’est Jane. De plus, elle semble attirer les situations les plus étonnantes et on ne sait jamais comment va se finir un paragraphe.
Jouissif.
Ce qui a ajouté à mon plaisir, c’est que Molly Harper semble avoir les mêmes références que moi, télévisuelles ou autre, et elle les perçoit de la même façon.
Par rapport au deuxième volume, dans lequel il me manquait l’aspect surnaturel indispensable au genre, ce troisième roman reprend la voie du premier, tout est lié plus ou moins à la nouvelle « vie » nocturne de Jane et certaines difficultés n’auraient jamais jaillies de l’obscurité si elle n’avait pas été vampire.
Un roman à lire absolument si vous aimez la Bit-Lit et que vous aimez rire. Je pense qu’il s’agit d’un livre que même ceux qui n’ont pas l’habitude de laire de la Bit-Lit, qui sont peut-être rebutés par la présence de « monstres », peuvent apprécier avec un plaisir énorme les romans de cette série.
Les personnages sont tous réussis, le petit groupe d’ami qui entoure Jane est sympathique.
Et Gabriel, lui, est un héros qui complète parfaitement Jane. Il est, comme il se doit, beau et puissant, protecteur et folle de Jane, mais il a des défauts importants ce qui le rend humain … oui, vraiment. Il faut l’admettre, il n’a pas le comportement qu’on pourrait attendre d’un homme de 150 ans ! On comprend Jane, même si ses réactions sont souvent assez surprenantes.
Dès le début du livre vous êtes dans l’ambiance. Imaginez, Jane est en voyage d’amoureux avec Gabriel, elle est à Brussel (du moins c’est ce qu’elle pense puisque Gabriel les fait changer d’hôtel toutes les nuits) et voici comment elle ressent les instants passés auprès de son homme :
« … You know how after you’ve hung around a person for a while, you can tell when they’retrying to have à good time? Well, this phenomenon was just frightening in Gabriel. He was like a Carlson Wagonlit agent on crack ….”
« … Vous savez comme on peut dire d’une personne avec laquelle on a passé un peu de temps qu’elle s’efforce de s’amuser ? Et bien, ce phénomène était tout simplement effrayant chez Gabriel. Il était comme un employé de Carlson Wagonlit ayant pris du crack …. »
Non, en le lisant comme ça cela n’a pas la moitié de l’impact, le contexte manque. Mais je ne peux vous donner d’autre extrait puisque je ne souhaite en aucun cas gâcher le plaisir certain de lecture, et ceci est le début du livre (page 2).
Ce que je peux dire c’est que la série des Nice Girls est probablement ma série de Bit-Lit préférée.
Pour ceux qui aiment ce genre, je tenterai une parallèle avec la Communauté du Sud : la série reflète ce même genre, mais les personnages se prennent bien moins au sérieux. Il y a un haut conseil des vampires, les châtiments sont terrifiants, les lois doivent être respectées, l’action principale se déroule dans une petite ville, l’héroïne est un peu télépathe, donc à la base c’est pareil. Le groupe d’amis de Jane rappelle tout autant étrangement le cercle de Sookie. Mais à partir de cette même base nous retrouvons des situations bien plus quotidiennes, plus proche de nous, tout simplement plus drôles. De plus, même si Gabriel est assez puissant, aucun membre du groupe qui entoure Jane n’est un personnage important, aucun ne fait de politique, ils tentent juste de vivre leur mort en réglant leurs problèmes comme nous le ferions.
Et quand un feu se déclare, et bien, ils prennent un extincteur et l’éteignent, la maison (ni même la cuisine) ne brûlera pas.
Vivement fin février pour le tome 4 : Nice Girls don’t bite their neighbours !