Présidentielle : Les candidats s’appuient sur la Fondation Abbé Pierre

Publié le 09 février 2012 par Copeau @Contrepoints

Tous se pressent pour signer un accord sur la politique du logement. Mais est-il bon pour les victime sde la crise étatique du logement?

Un article de l’aleps.

En 2007, c’était Nicolas Hulot : pas question d’accéder au pouvoir sans aller se faire sacrer à Reims. Un candidat se devait de signer la charte de l’environnement s’il voulait avoir quelque chance. Seul Jean Marie Le Pen avait décliné l’invitation. En 2012, c’est la Fondation Abbé Pierre. Ils sont tous allés recevoir la sainte onction (sauf Marine, pas invitée), même si le pauvre François Hollande a pris un sac de farine sur la tête en guise de Saint Chrême. Nicolas Sarkozy, non candidat déclaré, s’était fait représenter par Henri Guaino, sifflé comme il convenait.

Mais que prévoit l’accord ? Tout d’abord un grand programme de construction : 500.000 dont 150.000 « très sociaux ». On est dans la grande tradition de la politique française du logement : c’est le logement social qui résout la crise. Il en est en fait la véritable cause, comme le démontre le rapport déposé par Jacques Garello et Nicolas Lecaussin au mois de septembre dernier. Certains candidats ont fait du zèle : Eva Joly promet des sanctions contre les communes rebelles à l’application de la loi SRU (obligation de 20 % de logements sociaux dans les communes de plus de 3.500 habitants). Elle est aussi pour une régulation des loyers, comme François Hollande et Luc Mélenchon, avec bien sûr des pénalités à la clé. On sait en effet que plus les loyers sont bas, plus il y a de gens qui investissent dans le logement (objection stupide car dans l’optique de la plupart des candidats seul l’État construit). François Hollande reprend à son compte une idée de Nicolas Sarkozy (ce qui montre qu’elle était bonne) : taxer les plus values sur les terrains à bâtir pour inciter les propriétaires à s’en débarrasser tout de suite. Les documents de la Fondation Abbé Pierre font aussi état de la vacance des logements. S’agissant des m² de bureaux, il n’y a qu’à les réquisitionner (Eva Joly) ; sinon on peut y loger les jeunes. Mais pourquoi y a-t-il 494.000 logements vacants (d’après la Fondation) ?

Bref, ce « contrat social pour une nouvelle politique du logement » est au logement ce que le contrat Hulot était à l’environnement. Avec plein de Grenelles en perspectives, plein de réglementations et plein d’impôts. Les candidats se comportent donc en « locataires » de l’Élysée. La Fondation est leur agence immobilière.

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