Selim sur le chantier des Francos (Francofolies de La Rochelle) : Photos

Publié le 09 février 2012 par Notsoblonde @BlogDeLaBlonde

Avant de me rendre sur le chantier des Francos, le mois dernier, j'étais un peu débordée (pour changer). Alors bien que l'on m'ait transmis la liste des artistes sélectionnés pour la session de janvier, je n'avais pas plus que ça pris le temps d'écouter. Bon, déjà We Were Evergreen je connaissais bien-bien. Pour les autres, j'ai écouté un titre de chaque et j'ai décidé que ça suffirait pour me faire une idée précise de leur projet.

Pour Selim je me souviens très bien que je me suis rendue sur sa page Noomiz, que j'ai lancé le player que je m'en suis tenue à l'écoute de Vanina Vanderburg (le premier morceau, donc : Chapeau La Blonde pour ce gros boulot de préparation n'est ce pas?).

Comme j'ai pris le parti d'être honnête ici à chaque fois je vais te dire la vérité (ai-je déjà mentionné ici que je ne sais pas mentir? C'est un problème ça tu sais...oh oh oh mais je m'égare revenons-en au sujet) : je n'ai pas trouvé ça transcendant. J'ai trouvé la voix un peu trop nasale et le texte n'a pas retenu mon attention. Du coté des arrangements bon moi tu sais que j'aime bien les jeux sur la voix, la réverbe un peu forte toussa alors j'en étais là : mitigée à tendance pas emballée.

J'étais bien loin de me douter de l'effet que produirait sur moi le live de Selim du coup (ai-je réussi comme je l'espère à installer une tension qui fait que tu ne tiens plus à l'idée de devoir patienter encore quelques lignes avant d'entendre mon avis sur la performance de Selim?).

Il faut peut-être que je commence par te dire que j'ai pu "voir" Selim trois fois.

La première c'était pendant une séance de travail avec Philippe Prohom, coach scénique sur la session de janvier du chantier.

Interruption éclair du travail pendant que je m'installe et ça redémarre. Le groupe bosse quelques morceaux et je suis immédiatement subjuguée par la qualité du live.

Sans blague, c'est sidérant.

D'abord il y a le jeu des musiciens, franchement époustouflant. Ensuite il y a la connivence entre eux, la mise en scène aussi... Un morceau est joué dans le noir, chaque musicien étant équipé d'une paire de lunettes dont chaque branche est surmontée d'une petite diode lumineuse. Incroyablement intense : seules ces petites lucioles peuvent être suivies l'espace de quelques minutes : idée risquée mais géniale : l'attention est focalisée sur le reste, la perception du son parait plus intense...Parfait.

Selim très à l'aise bouge beaucoup sur scène, ses musiciens également, l'échange est palpable d'un bout à l'autre du set : vraiment je me fais très vite la réflexion que ce groupe n'a pas grand chose à apprendre sur la chantier, finalement, tant il semble déjà prêt. Si tu penses comme moi et bien détrompe toi! Je ne sais par quelle sorcellerie il a réussi à en arriver là mais le staff du chantier a fait en sorte que lors du concert de filage (dernier jour du chantier, en clôture, les trois groupes ont joué "dans les conditions d'un vrai live" devant une salle comble), le set était encore plus épatant.

Gros son, beau jeu de scène, idées inspirées, voix bien placée...je t'avoue que j'en ai même oublié les menus défauts que je pensais avoir relevé à partir de l'écoute d'un titre avant d'arriver.

Ceci dit je dois dire aussi que la setlist y est pour beaucoup. Si j'ai complètement craqué pendant le travail avec Philippe Prohom, j'ai trouvé que le concert de préfilage (sorte de répétition qui a lieu la veille) était en dessous (et il me semble que ça tenait au choix des morceaux qui m'ont vraiment moins emballée). 

Parmi les titres en écoute sur Noomiz mon favori est indiscutablement "Comme des chats" (oui, forcément...).

Sache que tu peux retrouver Selim à Paris pour un concert gratuit au 114 le 23 février. Si tu ne l'as jamais vu sur scène l'occasion de le découvrir et si tu es déjà un(e) habitué(e) l'occasion de mesurer les progrès depuis le passage au chantier :  Elle est pas belle la vie? Ah oui attends.

Bon.

Si.

Quand même.

Je vais en parler.

Tu auras sans doute remarqué qu'il a un petit air de famille avec un autre artiste que tu connais bien Selim, hein?

Et oui.

Forcément.

Il se trouve que c'est le petit frère de Matthieu Chedid aka Joseph Chedid.

Alors disons que si ressemblance il y a ça n'est pas vraiment qu'il cultive ça, c'est plutôt qu'il faut savoir s'accomoder de ce genre de similitude au sein d'une fratrie.

Et puis reconnais que bon, ce n'est pas parce qu'il décide de se lancer aussi dans la musique qu'il doit obligatoirement se présenter coiffé d'une crête verte pour éviter la confusion.

On est bien d'accord hein : non, non.

D'ailleurs slors que quelqu'un lui posait fort maladroitement la question (parce qu'un peu agressivement) il s'en est tiré avec l'élégance et la distance qui s'imposaient.

Respect.

J'avoue qu'au départ je me suis dit que ça risquait d'handicaper le projet mais après avoir vu le groupe sur scène je suis rassurée : Ils défendent tous ensemble un projet singulier auquel je souhaite sincèrement longue vie.

Ah oui puisque j'en suis au jeu du "hey, mais elle/lui, elle/il ne ressemblerait pas à quelqu'un que je connais?" sache que le batteur je l'avais déjà photographié ici au sein d'une autre formation (quel showman celui-là) et que la bassiste je l'ai prise en photos ici mais qu'elle accompagne aussi pas mal de chouchous (elle était avec Ben Mazué sur le plateau de Taratata par exemple et elle est aux côtés de Neeskens sur scène. Neeskens rappelle toi que tu pourras l'écouter le 16 février à la soirée pour laquelle la programmation de l'OPA nous a été confiée, à Swann et moi. On s'y voit bien sûr, je compte sur toi.

Sur ce je file. Il est (trop) (mais genre beaucoup trop) tard.

XO

(je me souviens m'être dit en commencant à écrire "allez je suis claquée je vais rédiger un petit billet vite fait juste pour y glisser mes photos, je ne vais pas tarder. Encore une belle preuve de mon extraordinaire volonté...)