C'est le stylo qui permet d'injecter le ViraferonPeg (interféron pégylé), un traitement de référence de l'hépatite C, qui a motivé une réunion en urgence de l'Afssaps, le mercredi 8 février au soir. Problème, il ne délivrerait pas toujours le volume de médicament prévu, un dysfonctionnement dénoncé, depuis un an, par le Pr Albert Tran, chef du service d'hépatologie de l'hôpital l'Archet à Nice.
Le peginterféron (ou interféron pégylé) intervient dans la réponse immunitaire et renforce les défenses contre les infections virales. Dans un certain nombre de cas, le peginterféron associé à un antiviral, la ribavirine, peut permettre d'éliminer le virus de l'hépatite C. Le peginterféron est aujourd'hui utilisé très fréquemment dans le traitement de l'hépatite C chronique active, le plus souvent en association avec la ribavirine chez les adultes naïfs de traitement et chez les patients rechuteurs à la monothérapie. Le principe du stylo injecteur peginterféron permet de limiter les injections à une par semaine.
C'est le journal Libération, dans son édition du 9 février, qui a révélé le dysfonctionnement. Seul le stylo qui permet d'injecter le traitement poserait problème en ne délivrant pas toujours la bonne dose, et non le médicament. Un dysfonctionnement qui n'a pas d'impact vital sur les patients, mais peut retarder la guérison et prolonger le traitement.
Le laboratoire américain Merck a immédiatement démenti. Un blocage du stylo avait déjà été constaté en 2006.
En France, on estime que 250.000 personnes sont atteintes d'hépatite C chronique et de 3 à 4.000 le nombre de décès liés à la maladie chaque année.
Source: Libération, Pour en savoir plus : HAS «Synthèse d'avis ViraferonPeg 2008 »
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