Le Pr. Peto de l'hôpital John Radcliffe à Oxford (UK) avec son équipe a testé pour le C. difficile près de 30.000 échantillons de selles provenant de 15.000 patients. 4,4% (n = 1282) de ces échantillons se sont révélés positifs par les tests de laboratoire spécialisés (dosage immuno-enzymatique et test de culture). Avec d'autres tests de génotypage, les chercheurs ont pu identifier 69 types de C. difficile et en rapprochant ces résultats des situations cliniques des patients, leur étude révèle que la majorité des cas d'infections à C. difficile, soit 66%, ne sont pas liés à des cas déjà connus pour être infectés.
Identifier les réservoirs en dehors de l'hôpital : "Dans ce contexte endémique, malgré la mise œuvre de mesures de lutte contre les infections nosocomiales, jusqu'aux deux tiers des nouveaux cas d'infection à C. difficile ne peuvent être expliqués par des hypothèses classiques de transmission de patient à patients. Il s'agit donc de mieux comprendre les voies de transmission et d'identifier les réservoirs pour pouvoir développer d'autres modèles d'interventions pour réduire la propagation du C. difficile.
Un éditorial, dans la même édition, deux autres experts ajoutent qu'en l'état des connaissances, on ignore quel est le taux de nouveaux cas considérés comme acquis à l'hôpital alors qu'ils résultent de transmission de la part d'individus déjà infectés en arrivant à l'hôpital.
Cet article ajoute à une tendance déjà identifiée pour d'autres bactéries, comme le SARM, qui développent de nouvelles souches, d'origine communautaire, dans ce cas plus pathogènes que leurs homologues acquises à l'hôpital.
Source: PLoS Medicine published 07 Feb 2012 10.1371/journal.pmed.1001172 Characterisation of Clostridium difficile Hospital Ward–Based Transmission Using Extensive Epidemiological Data and Molecular Typing
(Visuels CDC)
Lire aussi:Un STAPHYLOCOQUE DORÉ d'origine communautaire hautement pathogène -