Rester sobre, rester délicat, sérieux, calme. Oui remain calm.
Parce qu'il est vrai que si on sort du simple avis, de la simple critique de film ou de musique, ou du simple partage de contenu culturel par curiosité exacerbée, on entre soit dans le sérieux professionnel et rigoureux du mec qui sait de quoi il parle et qui est convaincant soit... dans l'abcès d'émotion, pardon l'excès d'émotion propre à un gros névrosé du système qui veux tout foutre en l'air - et qui fonce donc droit dans le mur.
Pour qui a l'habitude de parcourir la Vaste Toile Intergalactique et plus particulièrement du côté de la galaxy "Blog", le post que vous allez lire va surement être d'une faiblesse et d'un commun exaspérant. Pour vous, expert chevronnés du blogging et du débats sur plate-forme libre, un léger picotement aux yeux pourrais se faire ressentir. Aussi m'en excuse-je d'avance. Mais c'est-à-dire que, tant que je suis encore calme, je reste à peu prêt clair, crédible et lisible. Quand je vais m'enflammer une dizaine de ligne plus bas, je conseille de vous protéger les yeux et de lire entre les lignes acerbes pour y déceler une (des) noble(s) intentions(s), d'y voir le hérisson d'une colère utile et justifiée, d'une contestation virulente et réjouissante...
J'avais envie de crier un bon coup "de façon savante".
Commençons par essayer d'adoucir l'acidité que peuvent avoir d'entré certain de mes lecteurs, cherchons donc, suivant le besoin ridicule de certains donc, une hypothético-pseudo légitimité à un post de cette provocante envergure. (passer le paragraphe suivant si vous n'avez rien contre ma grande gueule)
Ma légitimité ? C'est celle d'un jeune de 18 ans révolté contre ses dirigeants politiques. Qui s'insurge de leur manque de courage, d'éthique et de bon sens. Qui désespère devant l'insouciance affichée de ses amis. Qui accuse avec haine les responsables de ce système allumé et injuste. Qui veut changer le monde tout en sachant qu'il n'y arrivera jamais, enfin pas de la façon dont on l'entend habituellement. Qui veut que l'on sache qu'il veut changer le monde, enfin pas... Qui cherche des ébauches de solutions, qui confronte les utopies, les possibilitées, etc. Et qui espère trouver un jour un beau et long commentaire en bas du post qui lui dira "je t'ai compris" ou un truc du genre.
La question de ma légitimité peut aussi se régler rapidement : j'ai 18 ans = je suis révolté. Si on est pas révolté à 18 ans, on ne le sera jamais. Et mon dieu la génération qui arrive... bref.
le vif du sujet (enfin) :
REVEILLEZ-VOUS !
Oui, vous ! TOI !
Moi, par ce présent post, je me déclare officiellement ton nouveaux réveil !
Je viens te tirer de ta torpeur juvénile. Je viens sonner l'alarme de ta responsabilité en tant que fraichement "majeur".
Je sais, je t'emmerde, je te break les balls avec mes posts alarmistes et révolutionnaires. Tu voudrais t'amuser, parlez d'autre chose, ça t'intéresse pas plus que ça, ok.
Mais écoute-moi deux s'gonde. Je te demande juste une chose, non deux :
1 - Abonne-toi, ou achète régulièrement de la presse écrite. Je te conseille Courrier International parce qu'il est objectif. Ou Ubsek & Rica parce qu'il est consistant et bô. Ou Libé parce que t'es jeune donc t'es de gauche.
2 - Avec l'information que t'apporte cette presse construite et un minimum réfléchie, fais toi une opinion de l'état de la société actuelle. Et si tu veux m'faire plaisir, accepte en toute bonne foi que c'est le bordel.
3 (wtf ?!) - Fais en sorte que l'étape 1 et 2 soit acquise pour un maximum de gens autour de toi. Tous si possible. Et don't give up, emmerde-les, séduis-les, jusqu'à ce qu'ils viennent te voir un matin et tout en te secouant les chocapics à peine digérés ils te gueulent : "Putain ! Mais faut qu'on s'batte Antoine (ouais tu t'appelle Antoine) ! Ça peut plus durer, faut absolument ouvrir les yeux à ses tarés de capitalistes !"
Et là souris, tu as gagné. (.... don't give up!)
Oui don't give up, parce que contrairement à la fausse idée que tu t'es mis en tête, tu as des outils pour te faire entendre !
Tu as ton fameux macbook qui fait si riche qu'il est en contradiction avec ton insoumission prolétaire ! Avec ton ordi tu as internet, le seul espace supranational, mondial et libre de droit. Il te donne la possibilité de rejoindre des réseaux sociaux, qui te permette de participer à des mouvements sociaux, à débattre et à réfléchir à un meilleur avenir avec tes semblables - les jeunes fruités. Et te permet aussi, dans un élan de militantisme humanitaire, de créer un BLOG, qui parmi tous les milliers de blog de la toile, crie au scandale de façon plus ou moins ordonné et éclairé. Tu peux espérer être lu, tu peux espérer aider à fédérer la "révolution", le "changement", qui ne viendra pas des partis gangrénés et auto-neutralisés dont les visions se réduisent à un territoire national.
Ce blog te permet de crier haut et fort que tu fais bien parti de la SOCIETE CIVILE*, et que tu es une MENACE pour le capitalisme financier, que tu fais partie d'une FORCE POLITIQUE qui fera évoluer tôt ou tard la société. Et enfin que si jamais tu n'as pas l'impression de changer quoi ce soit c'est parce que tu sais que c'est un processus très long et diffus, tu peux donc être fiers de t'être rendu utile et d'avoir accéléré, ne serait-ce que d'une heure, d'une minute, le changement véritable et inévitable.
Tout est dans l'accélération progressive.
Nous permettons l'accélération du phénomène/processus de contestation du système, du renouvellement devrais-je dire. Et surtout, réjouissons-nous, de la création d'un autre système. Nous sommes en pleine période de transition, certains vont jusqu'à parler de période "pré-révolutionnaire", pourquoi pas ? Nous sommes la génération qui défriche le terrain où va se construire la société du XXIème siècle. Alors faisons-le bien. Prenons le temps d'aller vite. (scnf rpz) Mais prenons-le.
*Qu'est-ce que la société civile ?
C'est n'importe qui qui soit au courant de ce qui se passe et qui agissent contre. (ayant admis le rétropédalage de la situation présente). C'est moi, c'est toi, c'est nous, c'est chacun de nous. Ain't that awesome ? "chacun de nous", ça aide à comprendre ce qu'il y a dans le nous. LE "NOUS" PUTAIN DE MERDE !
Quand est-ce que les gens comprendront que le "nous" n'est qu'un assemblage de moi, qu'il n'existe que par une volonté association commune de tous ces "moi", de tous ces "je". Que c'est le contraire de "ils", de la marginalisation de l'autre par ce "il", ce "eux", de l'accusation par le "vous" (qu'utilisent aujourd'hui les dirigeants pour trouver un fautif à leurs problème). De la peur de "ils", de cet autre, de ces autres. De se replis sur soi ambiant.
C'est le contraire merde. Faut qu'on change ça.
Voyez-vous j'ai l'impression que l'on en est à peine là : à devoir sensibiliser les gens au dysfonctionnements béants du système, à cette plaie ouverte qu'est l'économie mondialisée actuelle, à cette tumeur qu'est Wall Street et le système à la base utile mais désormais monstrueux que sont les sociétés anonymes d'actionnaires, entre autres. A devoir extirper les citoyens de cette indolence de l'abondance matérielle, à cette berceuse de la consommation, aux dangers de la frustration avide créée par le toujours plus de la société de consommation.
Indignez-vous ! Non ce n'est pas le titre d'un opuscule écris par un sage. Ce doit être le slogan du mouvement de protestation généralisé qui doit faire réagir les politiques. Et ça y est ! Ça l'est ! Oui ça l'est, les "indignés" sont enfin nés, en Espagne, A la Puerta Del Sol. Achetez le dernier Courrier International ! C'est fait, le mouvement à vraiment commencé ! Alors embrayons, et allons y gaiement. Ce n'est que l'début. C'est comme cette grosse grosse phrase flippante qui s'entend partout :"ça sent la poudre" ou encre ce terme "populisme"... Alors à nous ! A nous de faire en sorte que cette contestation ressemble à quelque chose ! Qu'elle ne dévie pas et qu'elle fasse avancer les chose !
Que les hacker restent anonymes, ils ont besoin de cet anonymat, Assange à fait cette erreur là mais il en aura réveillé pas mal in fine. Mais les zautres LEVEZ-VOUS, dévoilez-vous ! Nous cherchons un leader, un fédérateur, des fédérateurs. Nous avons la bannière : "les indignés" ou "les jeunes éclairés", nous avons les armes : les hackers, les réseaux sociaux, les imprimantes, les bombes aérosols, le nombre (le fucking nombre les gens). La cohésion se cohésionne, little by little. Sisi je vous jure !
Alors croyez y comme j'y crois !
Et acceptons d'être plus intelligents, d'avoir plus de discernements que les politiques : regardons l'urgence de la situation en face ! Comprenons que si les politiques n'agissent pas, pour X raisons, c'est qu'ils sont aveugles ou endormis. Alors REVEILLONS-LES.
hein, maintenant que je vous ai réveillé. En fanfare.