Je suis placé en « maladie professionnelle« suite à un choc il y a deux ans. Choc psychologique terrible.
Je me suis battu, et c’est un faible mot , pour que l’entreprise me reconnaisse , ce qui fut fait près de deux ans après cet incident, deux ans de lutte .
Je suis suivi très régulièrement par un psy avec qui j’effectue un travail très positif.
Je réussis à remonter progressivement la pente avec des hauts et des bas. mais les problèmes de concentration sont toujours présents et chaque évènement de la vie qui demande de la précision, de la finition, de la réflexion est une épreuve et demande des efforts considérables.
Le statut de « maladie contractée en service » est lié à mon statut de fonctionnaire.
et au fait que l’Entreprise n’a pas voulu reconnaître l’accident de service.
La définition de maladie contractée en service :maladies relevant du régime des maladies contractées ou aggravées en service non réparables au titre d’un tableau de maladies professionnelles du régime général de la Sécurité sociale (= maladies contractées en service) (cf. ce document )
Je sais que chaque année je dois repasser une expertise. Jusqu’à maintenant j’ai passé 2 expertises devant un grand professeur, humain, simple, comme le sont les grands de la médecine. Il a été catégorique « Mon état est du à cet accident, il n’y a pas d’antécédents. J’ai un phobie importante de l’entreprise »
Nouvelle expertise
J’ai reçu il y a quelques jours une convocation à une nouvelle expertise. L’entreprise a , je ne sais pour quelle raison changé d’expert. L’expert désigné fait partie d’un centre médical que j’ai contacté au tout début de mes problèmes et au quel je ne suis jamais retourné tant l’entretien avec le psychologue avait été traumatisant (l’IAPR que vous aviez mandaté lors de la période des suicides a été avertie de ces faits).
Bref depuis le jour ou j’ai reçu cette convocation, les crises d’angoisse sont ré-apparues
Je me lève le matin avec un poids terrible sur la poitrine, des peurs, des angoisses. Je suis redevenu irritable car tout est difficulté. J’ai annulé un déplacement important à Paris à la dernière minute (quasiment juste avant de prendre le train), l’angoisse avant le départ était trop importante.
L’angoisse n’est pas due à l’expertise proprement dite. Elle est due :
- Au fait qu’il va falloir se replonger dans le passé, ressortir des choses enfouies, inconsciemment oubliées. Préparer son dossier, recadrer les évènements dans le temps ( évènements profondément enfouies dans l’inconscient). Tout cela et ce qui l’a causé va remonter à la surface. Je replonge vers l’état dans le quel j’étais juste après cet accident. Tout le travail effectué avec le psychologue risque d’être anéanti.
- Au fait qu’il va falloir à nouveau se battre contre un pot de fer, taper sur un matelas mou qui rebondit sans autre réaction pour essayer d’être reconnu. Une femme politique a employé l’expression « sortir la bombe atomique » devant une telle situation. Et pourquoi pas?
- Au fait que cette expertise va générer des décisions qui peuvent avoir des conséquences matérielles, financières et autres importantes et graves à quelques mois de la retraite.
- Au fait que je risque de ne plus pouvoir garder la tête haute, ce que j’ai réussi à faire après ces deux années de lutte.
NON notre bilan social à nous est une catastrophe morale , matérielleaccentuée par les lenteurs de la justice
Justice Image Wikipédia
(la plainte déposée par les syndicats semble morte née), par la souffrance quotidienne, par les mises en retraite d’office etc.
Rendez-vous dans quelques jours après cette expertise …
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