La terreur de masse dirigée par Bachar al-Assad pour écraser la population syrienne a franchi un nouveau stade. La grande ville d’Homs est soumise depuis quelques jours à des bombardements punitifs qui ont déjà fait des centaines de morts. Partout dans le pays, les sbires du régime se livrent à des exactions épouvantables et commettent des crimes contre l’humanité qui n’épargnent personne : hommes, femmes, vieillards et enfants.
Sur la lancée des premières révolutions arabes, le peuple syrien lutte depuis onze mois avec un héroïsme formidable, pour réclamer la liberté et la dignité. Chaque jour, bravant les arrestations, la torture et très souvent la mort, les habitants descendent dans les rues de toutes les villes pour la chute du régime dictatorial des Assad. Refusant d’endosser le rôle de tueurs, de plus en plus de militaires désertent et rejoignent les insurgés. Ces derniers, en dépit des manœuvres d’un régime aux abois qui fait tout pour diviser les communautés, sont parvenus à rester unis et pacifiques dans l’organisation de leur mouvement. La révolution a finalement gagné les faubourgs de Damas et d’Alep, les deux principales villes du pays.
Le peuple syrien ne cesse d’appeler au secours. Cet appel doit de toute urgence être entendu par les citoyens, les syndicats, les associations, les partis de gauche. Il faut démontrer au pouvoir syrien, et surtout aux populations soulevées et martyrisées de ce pays, que les peuples partout dans le monde sont du côté de l’insurrection, que ce régime sanguinaire n’a plus aucune légitimité. Samedi 4 février, des manifestations ont eu lieu dans de nombreux pays, en particulier dans le monde arabe en direction des ambassades syriennes.
A l’ONU les pouvoirs chinois et russe, qui ont gagné leurs galons oppresseurs au Tibet, au Xinjiang ou en Tchétchénie, ont pris des positions qui encouragent directement le régime syrien dans sa fuite en avant meurtrière. Parce que le passé nous a hélas appris que toutes les grandes puissances, quoi qu’elles en prétendent, servent leurs intérêts immédiats au détriment des peuples, nous ne pouvons en aucun cas nous fier aux autres manœuvres étatiques en cours, menées par une monarchie d’Arabie Saoudite absolutiste et qui concourt à la répression actuelle au Bahrein, par le pouvoir Turc qui écrase les Kurdes, par les pouvoirs des USA, de Grande Bretagne ou de France qui ont fait la preuve de leur « efficacité » en Irak ou en Afghanistan et qui abandonnent le peuple palestinien à la colonisation israélienne. Il faut exiger le départ des dirigeants syriens, tout en refusant toute intervention militaire impérialiste au Moyen-Orient, qui serait une nouvelle catastrophe. C’est pourquoi le NPA mettra toutes ses forces pour qu’une mobilisation citoyenne devienne enfin visible, et proclame :
Halte au massacre du peuple syrien, les peuples du monde crient avec lui : Bachar dégage !