genre: horreur, épouvante (interdit aux - 12 ans)
année: 2009
durée: 2h05
l'histoire: Après perdu l'enfant qu'elle attendait, Kate tente d'oublier les cicatrices du passé. Décidée à retrouver une vie de couple équilibrée, elle fait le choix d'adopter un enfant. A l'orphelinat voisin, Kate et John se sentent étrangement attirés par une fillette, Esther.
la critique d'Alice In Oliver:
L'air de rien, l'enfant tueur et manipulateur reste une source d'inspiration inépuisable pour le cinéma horrifique.
Bien avant Esther, réalisé par Jaume Collet-Serra en 2009, les jeunes gosses avaient déjà dévoilé leur côté meurtrier: Sa Majesté des Mouches, Les Révoltés de l'an 2000 ou encore La Malédiction, pour ne citer que ceux-là.
Le sujet d'Esther reste évidemment passionnant. Toutefois, le nom du réalisateur a le mérite de faire peur. N'oublions pas que Jaume Collet-Serra a déjà signé La Maison de Cire, un slasher sans grande envergure.
Au niveau de ses influences, Esther s'inspire énormément de la première version de La Malédiction de Richard Donner.
Cette nouvelle criminelle en culotte courte n'est pas sans rappeler le cas étrange de Damien Thorn, à la seule exception qu'Esther n'a aucun rapport avec le Diable ou avec l'Apocalypse. Toutefois, Jaume Collet-Serra nous transporte dans une cellule familiale marquée par le deuil, le tabou et la mort d'un enfant.
Kate (Vera Farmiga) et son mari, John (Peter Saarsgard) tentent désespérement d'oublier cette tragédie.
Le couple adopte alors une fillette, Esther (Isabelle Fuhrman). Dans un premier temps, cette dernière apparaît comme la nouvelle chouchou de la famille.
En apparence, c'est une petite fille polie et également à la recherche d'une famille adoptive qui pourra l'aimer pour ce qu'elle est.
Pourtant, très vite, Esther dévoile son véritable visage. C'est une fillette manipulatrice, perverse et meurtrière.
A partir de ces différents éléments, Jaume Collet-Serra aborde quelques thématiques intéressantes, notamment l'inceste, Esther tentant de séduire son père adoptif. On entre alors dans l'intimité d'une famille définitivement brisée mais à nouveau mise à l'épreuve par une gamine à l'aura démoniaque et au passé mystérieux.
Ce passé sera dévoilé dans les 20 dernières minutes du film.
Jaume Collet-Serra parvient à instaurer un climat d'angoisse et de tension. Finalement, Esther ressemble à un thriller horrifique particulièrement oppressant.
Dans le rôle de la gamine psychopathe, Isabelle Fuhrman délivre une performance troublante, passant de l'hystérie à la naïveté avec une incroyable facilité.
Pourtant, malgré ses qualités, Esther ne surprend jamais. Le scénario est de facture classique. Ensuite, on aurait aimé avoir un peu plus d'explications sur le passé de cette gamine criminelle. Mais ne boudons pas notre plaisir, Jaume Collet-Serra signe un film d'horreur beaucoup plus abouti que son précédent long métrage.
Une bonne surprise au final.
Note: 14/20
ESTHER - BANDE-ANNONCE VOST FR