Yoann Maestri fêtera sa première sélection en tant que titulaire
«Il n’y a pas de sanction, juste des ajustements par rapport aux Irlandais.» Quasiment d’emblée de sa conférence de presse, Philippe Saint-André s’est montré très clair. Oui, il a dérogé la sacro-sainte règle du «on ne change pas une équipe qui gagne». Encourageante, la prestation contre l’Italie (30-12) n’avait pas été exempte de défauts, loin de là. Et au moment d’affronter une équipe irlandaise revancharde après sa défaite en fin de match contre le pays de Galles (21-23), le sélectionneur a clairement pris l’option de s’adapter aux qualités et aux forces des Verts. D’où sa décision de procéder à quatre changements, tous situer au niveau des lignes avants. Ainsi, en première ligne, Debaty et Servat laissent leur place au tandem Poux-Szarzewski. En deuxième ligne, Nallet laissera le jeune Maestri découvrir les plaisirs d’une première titularisation avec les Bleus. Enfin, Harinordoquy succédera à Bonnaire au poste clé de numéro 7.
Il s’agit sans doute là du changement le plus stratégique, comme Saint-André le confiait : «Les Irlandais sont très bon dans le secteur de la touche et dans ce contexte, il est normal qu’Harinordoquy rentre.» Y compris, donc, si Bonnaire n’a pas démérité face aux Italiens dans ses prises. Pour Maestri, le sélectionneur n’a pas tari d’éloge : «Il a énormément progressé au niveau de sa discipline, de sa défense. Quant il est rentré face aux Italiens, il a fait ce que l’on lui avait demandé. Il a été d’une propreté exceptionnelle dans les nettoyages. Il a tout pour être un grand deuxième ligne. Face aux Irlandais, il va se confronter à ce qui se fait de mieux au monde. Il n’a pas été timide contre les Italiens. Il nous donne des solutions en touche en plus. » Maintenant, si Saint-André mise pleinement sur l’atout fraîcheur dans son pack d’avants, il joue la carte de la stabilité sur les lignes arrières.
Inutile donc de chercher Beauxis en lieu et place de Trinh-Duc, Saint-André lui a maintenu, et même réaffirmé, sa confiance. «Je n’ai pas trop lu ce qui est sorti à son sujet avant le match contre l’Italie. Ce n’était sans doute pas la meilleure préparation. Mais si on regarde son match, il est très important sur trois de nos quatre essais. Sur le jeu au pied, on a surtout été faible au niveau de la stratégie. Il a raté deux renvois mais bon… Là-dessus, nous, le staff, prenons nos responsabilités car nous n’avons pas beaucoup travaillé les renvois.» Quant aux trois-quarts, qui avaient tous inscrit leur essai personnel face aux Transalpins, le sélectionneur n’a rien souhaité changer. Et même si changements il y a eu devant, le sélectionneur insiste : «Il n’y a pas de sanction. On voulait juste de la fraîcheur. C’est tout simplement un groupe qui vit. Et qui vit bien.»
Le XV de départ :
Médard – Clerc, Rougerie, Fofana, Malzieu – Trinh-Duc, Yachvili – Picamoles, Harinordoquy, Dusautoir (cap) – Maestri, Papé – Mas, Szarzewski, Poux
Remplaçants: Servat, Debaty, Nallet, Bonnaire, Parra, Beauxis, Mermoz.
Source : Le Figaro.fr
Philippe Saint-André en conférence de presse
Paroles de titulaire