La Grèce a annoncé qu’elle allait construire une barrière de 12,6 kilomètres le long de sa frontière avec la Turquie, qui devrait être finie en septembre prochain pour un coût moyen de 5,5 millions d’euros. La construction de cette barrière relance la polémique sur l’entrée des migrants en Union européenne. La zone en question appartient aux 180 kilomètres de frontières que la Grèce possède en commun avec la Turquie surveillée par l’agence européenne de contrôle des frontières Frontex. Cette partie de la frontière gréco-turque est également connue comme une porte d’entrée fréquente pour les migrants majoritairement afghans, pakistanais ou encore d’Afrique du Nord (2800 tentatives de passage en janvier 2012) en Europe. C’est dans le système grec de prise en compte des demandes d’asiles qu’il faut avant tout chercher la racine de cette crise migratoire selon Benjamin Ward, de l’ONG Human Rights Watch. En 2010, sur 30 000 demandes d’asile en Grèce, 11 seulement ont été approuvées. La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) avait pris en compte cette faille en rendant son avis sur le règlement de Dublin II le 21 décembre de l’année dernière sur le traitement des demandes d’asile.