Hier, mardi 7 février, neuf pays européens ont adressé une lettre à la présidence danoise de l’Union européenne, demandant à cette dernière d’accélérer le travail et les négociations sur la mise en place d’une taxe financière européenne. Ce projet, emmené par la France et l’Allemagne, a rallié également l’Autriche, la Belgique, la Grèce, la Finlande, l’Espagne, le Portugal et l’Italie de Mario Monti. Il s’agit, par le biais de cette taxe, de créer les conditions d’une “juste contribution du secteur financier aux coûts de la crise financière, et de mieux réguler les marchés financiers européens”. L’Angleterre et quelques pays s’opposent farouchement à cette initiative au titre qu’une telle taxe fera fuir les entreprises. Une fausse menace selon Avinash Persaud, consultant basé à Londres, puisque la Grande-Bretagne pratique déjà ce type de taxe. La taxe serait appliquée au taux de 0,1% d’intérêt sur les transactions financières des entreprises dont le siège social est en Europe. Les neufs pays auteurs de la lettre ont annoncé que sans soutien des institutions européennes, ils chercheraient à mettre en place la taxe au travers d’une coopération renforcée entre eux.