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Prix Asie de la Critique 2011, décerné par l’ACBD
Prix Quai des Bulles - Ouest France Saint Malo 2011
L’auteur :
Né en 1968 à San Pablo City (Philippines), Gerry Alanguilan a un diplôme d’architecte, mais il a passé les dix-sept dernières années à faire de la bande dessinée. Il est connu aux Philippines pour ses créations Wasted, Humanis Rex ou encore Elmer. Il travaille fréquemment pour des éditeurs américains, et notamment Marvel, DC Comics ou encore Image, en tant qu’encreur de nombreuses séries, comme X-Men, Fantastic Four, Wolverine, Superman ou Batman. Gerry vit à San Pablo, dans la province de Laguna, aux Philippines.
L’histoire :
Octobre 2003. La vie de Jake Gallo est un enfer : il n'arrive pas à trouver de travail, son père vient de faire une crise cardiaque, son frère Freddie est devenu une star du cinéma; mais le plus difficile à avaler, ce sont les frasques sentimentales de sa soeur May, qui s'est mise en tête d'épouser... un humain. Car les Gallo, comme les autres poules et coqs du monde entier, sont subitement devenus conscients en 1979, au grand désarroi de l'espèce humaine. Suite au décès de son père, Jake va découvrir l'histoire de sa famille et de ce dernier, Elmer, qui appartient à la première génération de poulets à avoir dû apprendre à cohabiter avec les hommes. (Présentation Babélio)
Mon avis :
La couverture de cette Bd atypique m’a attirée dans un premier temps. Puis j’ai été déçue en l’ouvrant en découvrant les illustrations en noir et blanc, aux traits fins et pluriels. Mais en le refermant aujourd’hui, je dois avouer que je comprends l’absence de couleurs qui n’aurait fait qu’apporter davantage de violence à une Bd déjà marquée par un thème dur.
Le rapport entre les hommes et les poulets est empreint de combats et de sang versé. L’intolérance, le racisme, l’exclusion sont les thèmes phares de cet album pessimiste.
« C’est notre histoire. A tous. Et c’est important de ne pas l’oublier. » (p. 157)
Néanmoins, je n’ai pas adhéré à cette lecture, dérangée par les dessins, par cette lutte sans fin, par ces gouttes de sang omniprésentes à chaque page, par cette agressivité latente étouffante. Il m’a manqué une bulle d’air, de poésie, une touche de couleur, d’espoir dans laquelle m’évader…