Le nom de Cosmo Vitelli me rappelle toujours une époque fantasmé pour certains, vécu pour d’autres. Une époque où on fumait comme des pompiers dans des salles comme le Triptyque, et où débarquer à 4h du mat’ à la Flèche d’or était encore possible pour profiter du panorama de sa véranda, avachi sur un sofa, un gin tonic à la main. C’est d’ailleurs dans la salle du XXe que je garde un excellent (vague?) souvenir de cette époque ; Cosmo Vitelli nous régalant avec une minimale/house bien à l’ancienne. Mais les temps ont depuis changé et c’est maintenant avec I’m A Cliché que Cosmo nous régale.
Véritable famille de touche-à-tout, de l’electro psyché perché de Crackboy, au crossover rock electro du duo Bot’ox (Cosmo et de Julein Briffaz), c’est à Tel Aviv que le label au caddie est parti dénicher sa dernière signature, Red Axes. L’EP s’ouvre avec le titre éponyme, roulement de kicks, basses massives et vocales glaciales puis s’enchaîne sur Sun Goes Down et On And On qui, dans la même veine, m’inspirent l’image d’une usine moite de l’ex union soviétique rempli de ravers. D’ailleurs, je ne serais pas étonné de voir ces deux darkos nous faire kiffer au Berghain d’ici peu. Quant aux remixes, ils tiennent en haleine jusqu’au bout du disque, nous donnant clairement l’envie d’apprécier les sons sur un dancefloor.
Alors que dire de ce Tour de Chile, si ce n’est que c’est une petite bombe de techno indus, nous rappelant, s’il était encore nécessaire, que les labels français ont bel et bien toujours le nez creux. I’m A Cliché confirme ici sa qualité, et c’est dispo depuis lundi sur les internets.