L’atelier du sculpteur s’anime. Sous les tissus, les formes humaines semblent prendre vie. Tout est noir et blanc. Russell Maliphant nous propose une séance de modèle vivant à rebours : les corps s’articulent, le mouvement naît de l’immobilité. Après cette introduction dans l’atelier, la seconde partie va multiplier les points de vue sur les œuvres. Les formes sur lesquelles se meuvent les six danseurs, vêtus de couleurs vives, sont des sortes de monolithes noirs proposant des angles et des appuis obligeant les spectateurs à travailler en eux-mêmes la perspective. La sculpture est en effet une approche du volume dont on peut faire le tour, ce que la disposition frontale de la salle de spectacle rend difficile. Les figures, groupes, couples, solos, se succèdent. Un nu illumine d’une douce lueur le jardin. Et tous s’éloignent, à la porte de l’enfer, dans l’obscurité, quand se tait la musique envoûtante portée par le violoncelle et qui a installé en nous son dessin et son modelage.
J'ai vu ce spectacle au Théâtre National de Chaillot (photo Charlotte MacMillan).
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble