Les usines chinoises qui produisent nos tablettes tactiles accueilleront bientôt des robots humanoïdes sur leurs chaînes de montage. Des robots conçus pour pouvoir travailler côte à côte avec des humains : légers, il ne risquent pas de blesser leurs « collègues » en chair et en os, lors d’un mouvement mal anticipé. Ils sont équipés de capteurs de sécurité, et s’interrompent dès qu’une personne approche trop près, par exemple un humain venu vérifier leur travail.
Le robot humanoïde, votre nouveau collègue.
Mais la vraie nouveauté, c’est qu’ils occupent le même encombrement que nous, et qu’ils n’ont pas besoin d’être fixés au sol. Il suffit donc d’en sortir un de son emballage, de le poser devant un plan de travail et de le brancher à une prise électrique standard. Il consomme la même énergie qu’un sèche-cheveux et le constructeur promet que sa programmation est très simple.
Un directeur d’usine peut facilement « l’embaucher en période d’essai » pour comparer sa performance avec celle d’un salarié au même poste. S’il se révèle plus efficace, il y aura un chômeur de plus à recaser ailleurs. Foxconn, le leader chinois de la production électronique a déjà affirmé sa volonté de remplacer la majorité de ses employés par des machines dans les trois prochaines années.
Les robots Nextage Kawada peuvent effectuer des taches répétitives sans jamais se fatiguer : aller chercher des pièces détachées dans un magasin, d’un poids maximum de 3 kg, les trier en fonction de leur forme ou de leur couleur, les passer à leurs collègues robots (ou humains !), les assembler ou utiliser un outil pour les transformer, comme par exemple une bonne vieille perceuse du commerce. Mieux encore : ils s’adaptent au contexte, par exemple ils savent attendre que leur collègue ait terminé une tâche.
C’est ce qu’on appelle en économie une innovation schumpeterienne : si de tels engins se généralisent, le monde du travail ne sera plus jamais le même qu’aujourd’hui, que ce soit dans les immenses usines chinoises ou dans les ateliers des PME françaises.
Chacun pourra y trouver des points positifs et négatifs. Il est certain que des postes de travail non qualifiés n’y survivront pas. Mais à l’inverse, en matière de production industrielle, les progrès de la robotisation permettront à nos pays où le coût du travail est relativement élevé de jouer à armes égales avec des pays émergents.
L’avenir est en marche, il ne passera pas inaperçu !
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Kawada