A force de provoquer des électrochocs, le rugby va compter plus de médecins que de présidents. Et comme chacun le sait, aujourd’hui, ce sont surtout des psychiatres qu’il faudrait au monde de l’ovalie, histoire de faire interner quelques décideurs dont il ne fait plus aucun doute qu’ils ont perdu la tête. Après Tchin-Tchin, le Baron perché (sur le toit du tunel puisqu’à la différence de celui d’Italo Calvino, il ne trouva point d’arbre assez haut pour contempler ses ouailles), l’épidémie a repris à Paname. Le cas Simon Mannix, jeté comme une vieille capote, n’aura pas suffi ; Jacky Lorenzetti a viré son joyau, Sébastien Chabal. Jeté comme un malpropre, mais pour sauvegarder l’ambiance au sein du vestiaire… Aavec Pierre Berbizier en G.O., c’est sûr que l’ambiance ça doit être digne des plus belles soirées gothiques au Père Lachaise. Enfin, Lorenzetti a tranché. Tranché profond dans les valeurs du rugby. Un joueur viré en plein milieu de saison, c’est déjà du jamais vu ; licencier son VRP, ça dépasse le non sens. Le numéro 8 constituait-il à ce point une menace pour l’équilibre sportif du club ? Peut-être laissait-il trop de poils dans les douches. Comme Sébastien Chabal était conscient du grotesque, du pathétique de cette situation, il a inventé le concept de la conférence de presse pour ne rien dire. Là au moins il jouait sur le même tempo ridicule que son ex président. Rugbyclub devait s’en tenir là jusqu’à ce que les dirigeants du LOU se décident à entrer dans cette farandole des fadas. Matthieu Lazergues, co-entraîneur avec Raphael Saint-André, viré ! Que lui reprocher ? Les deux “T” à son prénom sans doute. Y avait-il urgence ? Lyon vient certes de subir une lourde défaite face à Bordeaux-Bègles, mais ne figure parmi les relégables. Quelle urgence alors ? Celle de créer le fameux électrochoc. Comme à Bayonne avec Elissalde puis Faugeron et Avril sûrement. En fait, la vraie bonne recrue pour entraîner un club, personne n’y a encore pensé, ni Tchin-Tchin, ni Lorezentti ni machin et encore moins chose, c’est Pelloux. Pas Fabien Pelous, non. Patrick Pelloux. L’urgentiste. Évidemment.