Les bovins et les petits ruminants de 14 départements ont déjà été touchés par le virus de Schmallenberg jusqu'ici inconnu.
Qu'est-ce que le virus Schmallenberg?
Identifié pour la première fois en novembre 2011 en Allemagne, le virus Schmallenberg appartient à la famille des orthobunyavirus. Au stade actuel des connaissances, il affecterait essentiellement les ruminants. Chez les bovins adultes, l'infection aiguë semble se manifester par de l'hyperthermie, une perte d'appétit, et chez les vaches laitières par une chute de production, de la diarrhée et des avortements. L'infection des femelles de ruminants en gestation peut également se traduire par la naissance d'animaux malformés (arthrogrypose, raccourcissement des tendons du jarret, déformation de la mâchoire, hydranencéphalie,...). Aucune hypothèse n'est émise aujourd'hui quant à l'origine géographique du virus. Il serait très vraisemblablement transmis par voie vectorielle (culicoïdes, moustiques, tiques). Quand les femelles sont infectées pendant la gestation, le foetus peut être infecté (transmission verticale), conduisant à des avortements et à des malformations foetales.
Source : ANSES
Ce nouveau virus et qui a d'abord été identifié en Allemagne, aux Pays Bas et en Belgique au deuxième semestre 2011, a été repéré le 25 janvier 2012 dans le Nord-Est de la France, puis dans le Nord et en Normandie. A ce jour, 14 départements sont touchés.
Des cas d'infection aiguë par ce virus ont été observés chez des bovins, en Allemagne et aux Pays-Bas entre aout et octobre 2011. Et depuis le mois de décembre 2011, des cas de malformations liées à ce virus ont été rapportés chez des ovins et des caprins, en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas.
" Il n'y a, pour l'heure, aucune restriction aux échanges d'animaux vivants et de leurs produits à partir des zones atteintes, ni aucune mesure de prévention et de contrôle préconisée ", précise l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Néanmoins, précise-t-elle une surveillance a été mise en place par Direction générale de l'alimentation (DGAL). Il s'agit d'une surveillance clinique des malformations chez les ruminants nouveau-nés visant à déceler la circulation du virus Schmallenberg sur le territoire métropolitain, avec une surveillance renforcée dans les zones les plus à risque d'introduction du virus, à savoir les régions frontalières avec la Belgique et l'Allemagne.
Au 3 février, ce dispositif a déjà permis de confirmer la présence en France de la maladie dans plus de 50 exploitations ovines de 14 départements (Aisne, Aube, Bas-Rhin, Calvados, Haute-Marne, Meurthe-et Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Pas-de Calais, Seine-Maritime, Somme, Vosges).
Bruno Le Maire ministre de l'Agriculture a saisi l'Anses pour évaluer l'impact de cette nouvelle maladie sur les élevages. L'Anses a constitué un groupe d'experts qui rendra ses premières conclusions dès ce mois de février.
AV