L'utilisation régulière et prolongée des réseaux sociaux et autres connexions numériques présenterait-elle un danger pour l'homme ? C'est possible. Pour Thierry Crouzet, lui-même connecté invétéré, c'est certain. Il raconte tout dans un livre qui vient de paraitre.
C'est un livre dont on parle, un livre qui bénéficie d'une bonne couverture médiatique. Sans doute parce que le sujet est aguicheur. D'un côté les réseaux sociaux dont on veut nous faire croire qu'il est impossible de s'en passer, de l'autre la dangerosité, l'addiction qui veut dire drogue. Drogue ? Le mot est lâché. Être connecté à Facebook 24h/24h, « twitter » sur tout et (surtout) n'importe quoi à longueur de journée et alimenter plus que quotidiennement un blog serait-il dangereux pour la santé ? D'aucun s'interroge.
En tout cas, ce n'est pas sans incidence, c'est le constat fait par Thierry Crouzet, dans son livre « J'ai débranché – Comment revivre sans Internet après une overdose » chez Fayard. Cet écrivain (blogueur faut-il le dire) de 48 ans s'est retrouvé aux urgences en pleine crise d'angoisse, causée semble-t-il par un surmenage technologique. Argh !
Se sevrer avant l'overdose de web
Aux grands maux, les grands remèdes, il s'est déconnecté de tous ses canaux numériques : fini le smartphone, plus de mail, plus de tweet, plus de profils pour une expérience de six mois qualifiée de sevrage par son auteur.
Au coeur du problème qui a conduit Thierry Crouzet à cet état de panique, la recherche du" toujours plus". En ce qui le concernait, plus de réactions dans les réseaux sociaux à la lecture de ses billets. La veille permanente contribue également à l'addiction. Elle est étroitement liée au « sentiment d'être passé à côté » de quelque chose d'essentiel en ne restant pas connecté, c'est un sentiment évoqué par Valérie Demont, une blogueuse suisse. Du coup, il faut rester connecté en permanence, quitte à frôler l'overdose...
De la volonté, il y a une vie après l'écran
Pas de mélange des genres toutefois. Si l'on peut comparer les comportements des accros à la communication via l'informatique aux personnes qui souffrent d'une addiction, la comparaison a ses limites. Pour la médecine, une addiction se caractérise notamment par un besoin de compenser en cas d'absence d'une substance quelle qu'elle soit. Or, le sevrage à la connexion numérique est purement d'ordre psychologique.
A en croire les conseils présentés sur le site "commentfaiton.com", il faut de la volonté, comme toujours. Parmi les conseils dispensés, un peu de bon sens : faire autre chose que pianoter sur son clavier. S'interdire l'utilisation des appareils pendant une plage horaire donnée quotidiennement. Se forcer à sortir pour s'aérer les neurones. Certains vivent très bien sans télé, ils n'en sont pas moins informés ou dé-sociabilisés. Si ça fonctionne avec la télé, c'est certainement vrai avec le web. Après la journée sans téléphone portable, la journée sans connexion internet ?
Il est sympa cet article, je vais tout de suite le twitter...
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