Le gaz, futur de l’énergie pour Gérard Mestrallet

Dans une interview pour le monde du 7 février 2012, Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez a prévenu : « Privilégier les énergies renouvelables pénaliserait notre compétitivité »; pour lui, le futur de l’énergie tient tout entier dans le gaz. La France a une des plus importantes réserves de gaz non-conventionnels, c’est-à-dire les gaz qui ne sont pas stockés en forte quantité dans des réservoirs naturels, d’Europe. Les gaz non-conventionnels, notamment le gaz de schiste qui provient de roches à grain fins comme l’argile où il est piégé en faible densité, sont parmi les nouvelles sources d’énergies fossiles dont l’étude pour l’exploitation est à l’ordre du jour.Depuis l’accident nucléaire de Fukushima, l’énergie est au centre des débats, chaque secteur espérant tirer son épingle du jeu. « Fukushima va freiner le nucléaire, pas la demande d’électricité » estime Gérard Mestrallet. Pour le PDG de GDF, l’investissement dans les énergies renouvelables n’est pas non plus compétitif : « elles sont plus coûteuses que les autres formes de production d’électricité. »« Aux Etats-Unis, les gaz de schiste, dont les prix sont très bas, ont redonné de la compétitivité énergétique à l’économie américaine», nous apprend Mr Mestrallet, argument qu’il donne en faveur d’une implication future de la France dans la production d’électricité à partir du gaz. D’autant plus que le gaz est « une énergie propre, compétitive et sûre en termes d’approvisionnement grâce à la diversité des sources (Russie, Norvège, Afrique du Nord…) et aux souplesses du gaz naturel liquéfié. »Le problème du gaz réside dans l’émission de CO2 lors de la production d’électricité. Une centrale thermoélectrique à gaz produit en effet de 404g de CO2 par kWh (pour une centrale à cycle combiné) à 883g de CO2 par kWh (pour une centrale classique).