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XV de France : Que reste t-il de notre amour ?

Publié le 07 février 2012 par Wtfru @romain_wtfru

XV de France : Que reste t-il de notre amour ?

Nous avions laissé l’équipe de France de rugby un dimanche brumeux d’Octobre. Nous avions laissé un groupe décimé par la tristesse, affligé par la terrible sensation d’avoir frôlé l’exploit d’une vie.  4 mois se sont donc écoulés depuis ce Sunday Bloody Sunday, samedi les tricolores se sont rappelés à notre bon souvenir face à l’Italie. L’occasion pour nous de revenir sur les perspectives que laisse augurer l’ère Saint André.

Nouveau Coach, nouveaux joueurs ?

En rugby les cycles durent 4 ans et cela est plus démontré que la théorie de Schumpeter. 4 ans entre deux coupes du monde, l’occasion de peaufiner un collectif, un plan de jeu dont l’apogée doit être la compétition mondiale. On peut parfois dire que ce travail de construction dure plus longtemps. En effet prenons l’exemple du XV de la Rose champion du monde en 2003, l’équipe éliminée en quart de finale de la CDM 1999 est très similaire à celle victorieuse en 2003. La situation dans laquelle la France semble se positionner aujourd’hui est semblable, pas de grandes révolutions seulement des ajustements. Certains vieux briscards dont on aurait juré qu’Auckland avait été  leur dernière apparition en Bleu sont mêmes encore là. Les Nallet, Bonnaire voire même Servat ne seront pas là dans 4 ans mais la transition s’effectue en douceur.

La technique du nouveau sélectionneur Philippe Saint André est limpide : se servir de l’épopée néo zélandaise pour repartir. On est loin des belles promesses du début de l’ère Liévremont. Ce bon vieux Marco voulait installer une nouvelle génération, revenir au French Flair(en gros faire des passes). Bref toutes ces promesses pour au final être déguelasse une grande partie de la CDM et finir son bail avec des associations inédites du style une charnière Yachvili-Parra. La situation est différente certes, en 2007 nous sortions d’une CDM ratée à domicile et beaucoup de cadres avaient fini leur aventure  sous le maillot bleu. Enfin bon là au moins on ne part pas dans l’inconnu et c’est tant mieux. Nous qui sommes friands de révolution constante avons bien vu les limites de ce mode de management avec Liévremont. On a un groupe soudé, qui s’est construit seul contre vents et marrées, pourquoi le mettre en l’air ?

Vous l’aurez donc noté il ne faut s’attendre à  un grand chamboulement,  Huget va  pouvoir rester aider Bayonne.

Un petit vent de jeunesse ?

Bien évidemment même s’ils sont peu nombreux quelques jeunes nouveaux sont apparus. Rien qui pourrait choquer le spectateur attentif du Top 14. Fofana, Maestri deux joueurs titulaires dans les 2 meilleurs clubs français rien à redire. Le centre de l’attaque française ne peut que se satisfaire de l’éclosion du jeune Fofana, avec un Mermoz qui stagne, un Estebanez sans repères internationaux, un Jauzion vieux les choix ne sont pas légion. Maestri quant à lui était programmé pour intégrer le XV de France, depuis son arrivée à Toulouse il n’a cessé de progresser. L’âge avancé de Nallet devrait en faire le compère de l’excellent Papé très rapidement. On peut parier sur les prochains à avoir leur chance : Galan, Buttin, Ric.

Qu’espérer d’autres en termes de nouveauté ? Des moins jeunes qui feraient leur apparition ou leur retour. Un Debaty en est l’illustration, même si la première performance du pilier auvergnat contre l’Italie ne nous est pas apparue tranchante. On est plus optimiste pour un Beauxis qui devrait rapidement avoir sa chance étant donné l’irrégularité de Trinh-Duc au poste de numéro 10. On aimerait aussi revoir Poitrenaud, Fritz, la rage au ventre leur apport peut être énorme.

Bref 4 années se profilent, 4 années durant lesquelles PSA devrait nous habituer à plus de stabilité que son prédécesseur. On sait que la carrière internationale du joueur St André s’est arrêtée un soir de branlée mémorable contre les Boks en 1997. Etrillé par les champions du monde de l’époque le XV de France avait connu par la suite un relooking complet marquant la fin de la génération Lacroix, Cabannnes et consorts. En cas de situation similaire, le nouveau coach des bleus sacrifiera t-il les Harinordoquy, Yachvili, Rougerie, Mas etc… ? Pas le genre de la maison, l’homme aime la stabilité.


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