Si la crise du subprime est essentiellement américaine, la dissémination mondiale de cette crise est bien réelle et les banques françaises ont largement payé leur part. La facture des dépréciations d’actifs et pertes pour les établissements français s’élève à ce jour à 11 milliards d’euros, soit 18 milliards de dollars : 4,1 Md€ au Crédit Agricole, 2,9 Md€ à la Société Générale, 1,4 Md€ chez Natixis, 1,2 Md€ chez BNP-Paribas, pour les plus marquants. Les dépréciations au niveau mondial s’élèveraient à 160 milliards de dollars d’après une récente étude d’UBS.
La crise du subprime se mesure également en manque à gagner dans les activités de marché même si, à l’inverse, certains métiers comme le courtage d’actions ont profité du contexte.
Globalement, les comptes ne sont pas encore soldés et la question « A qui le tour ? » demeure. Les financements d’opérations de capital investissement et les crédits aux entreprises moyennement ou mal notées accordés récemment suscitent des inquiétudes. Enfin, le recul depuis le 1er janvier des marchés d’actions, la panne des opérations de fusions et acquisitions, l’accroissement des coûts de refinancement sont autant de facteurs qui laissent présager d’une année 2008, au mieux, morose.
Source : Le Figaro